L’alcool et votre santé
L’alcool peut-il affecter ma santé physique?
Oui, l’alcool peut affecter votre santé physique. Selon le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances, le risque de problèmes de santé liés à l’alcool augmente quand vous consommez plus de deux verres standards par semaine.1
Effets à court et à long terme de l’alcool sur la santé1 :
- Maladie du foie
- Diabète
- Pancréatite
- Maladie du cœur
- Accident vasculaire cérébral
- Cancers
- Perturbation du sommeil
- Malnutrition et carences vitaminiques
- Empoisonnement à l’alcool (surdose)
- Dépendance à l’alcool
- Aggravation d’une maladie mentale
- Blessures et actes de violence
L’alcool et le risque de cancer1,2,3,4
L’alcool fait partie des cancérogènes (substances causant le cancer) du groupe 1, et les récentes et nouvelles études ont permis d’établir un lien entre l’alcool et divers types de cancer :
- Cancer de la bouche
- Cancer du pharynx
- Cancer du larynx
- Cancer de l’œsophage
- Cancer du sein
- Cancer de l’estomac
- Cancer du foie
- Cancer du pancréas
- Cancer colorectal
Il n’y a aucune limite de consommation d’alcool sans danger, comme l’indique Repères canadiens sur l’alcool et la santé (CCDUS). Consommer plus de deux verres standards par semaine augmente le risque de cancer.
L’alcool peut-il affecter ma santé mentale?
L’alcool peut affecter votre santé mentale. C’est un « dépresseur », c’est-à-dire une drogue qui ralentit les messages entre votre corps et votre cerveau.
Comme l’alcool est un dépresseur, certaines personnes trouvent qu’il relâche la tension et réduit d’inhibition. Lorsqu’il est présent dans votre système, il peut changer votre manière de penser et de vous comporter. Il peut faire en sorte que certaines personnes se sentent extraverties, heureuses ou excitées, et que d’autres se sentent tristes, hostiles ou violentes.
Trouble lié à l’usage d’alcool
Les personnes qui boivent en trop grande quantité ou trop souvent peuvent présenter un problème de santé appelé trouble lié à l’usage d’alcool (TUA). La quantité ou la fréquence excessive varie d’une personne à l’autre. Lorsqu’une personne est atteinte du TUA, elle peut sentir qu’elle a « besoin » de boire pour fonctionner ou survivre, et boire peut devenir un facteur important —ou même le plus important — dans sa vie.
Comme d’autres troubles liés à l’usage de substances, le TUA est un problème de santé mentale. Le diagnostic s’établit par la présence de signes ou de symptômes précis. La gravité du trouble (léger, modéré ou grave) dépend du nombre de signes :
- Boire fréquemment plus d’alcool ou boire plus souvent que prévu
- Avoir du mal à contrôler ou à réduire sa consommation d’alcool
- Passer beaucoup de temps à obtenir de l’alcool, à en consommer et à s’en remettre
- Avoir de fortes envies de consommer de l’alcool
- Continuer de consommer de l’alcool même s’il cause des problèmes de santé durables ou fréquents
- Continuer de consommer de l’alcool même s’il nuit aux relations d’amitié, à la famille, au travail ou aux études
La dépendance à l’alcool survient lorsque quelqu’un développe une tolérance à l’alcool. Autrement dit, il lui faut plus d’alcool pour obtenir le même effet. Alors, lorsque la personne n’en consomme pas, elle peut aussi présenter des symptômes de sevrage, comme des tremblements, la nausée ou l’insomnie. En cas de grave dépendance, la personne en sevrage peut développer un trouble appelé delirium tremens (ou délire alcoolique). Ce trouble peut être dangereux et même fatal, surtout si la consommation cesse brusquement. Il se manifeste par de la confusion, une température corporelle très élevée ou des crises d’épilepsie. La dépendance à l’alcool peut entraîner une dépression clinique et augmenter le risque de suicide. Comme le TUA, elle peut se traiter, selon la gravité du cas.
Si votre consommation ou celle d’un proche vous préoccupe, vous pouvez obtenir de l’aide.
- Téléchargez notre ressource sur les programmes, soutiens et services communautaires.
- Consultez les services liés à la santé mentale et à la toxicomanie en Ontario. L’organisme permet d’obtenir des services par téléphone, de clavarder et de communiquer par courriel, et il offre un répertoire de services de soutien.
- Communiquez avec votre fournisseur de soins de santé.
- Il y a des services d’intervention en cas de crise offerts en tout temps. Appelez ceux d’Horizon Santé-Nord au 1.877.841.1101 (sans frais) ou consultez calmerlacrise.ca.
- Appelez ou textez au 988 (ligne nationale d’aide en cas de crise de suicide). Les services sont offerts en tout temps.
- Renseignez-vous davantage sur l’alcool (Santé Canada).
Effets sur la santé chez les jeunes1
L’alcool est la substance psychoactive la plus utilisée chez les jeunes. C’est la principale cause de décès et de problèmes sociaux dans leur cas. La consommation d’alcool augmente grandement les risques de blessures, d’agression et d’actes de violence (y compris la violence entre partenaires intimes). Ces risques sont particulièrement présents chez les jeunes, car l’hyperalcoolisation rapide est courante dans cette population, et les risques associés à l’alcool augmentent en fonction de la quantité consommée en une occasion.
De plus, les effets de l’alcool sur le développement du cerveau peuvent influer à long terme sur la santé mentale et le rendement scolaire, notamment.
Effets sur la santé chez les personnes enceintes ou qui allaitent1,5
Consommer de l’alcool pendant la grossesse peut avoir des effets négatifs sur le fœtus. Cela peut causer des complications, des déficiences congénitales et des anomalies :
- Fausse couche
- Mortinaissance
- Faible poids à la naissance
- Accouchement prématuré
Parmi les effets à plus long terme figure des difficultés d’apprentissage et des problèmes sociaux et de santé, comme le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) (Santé Canada).
Consommer de l’alcool pendant l’allaitement peut aussi avoir des effets négatifs sur votre enfant, car l’alcool se transmet par le lait. Il peut influer sur la structure du sommeil du nourrisson, causer des problèmes d’allaitement et entraîner la fin précoce de l’allaitement ou une diminution de la production de lait.
- Paradis, C., Butt, P., Shield, K., Poole, N., Wells, S., Naimi, T., Sherk, A. et les groupes d’experts scientifiques des Directives de consommation d’alcool à faible risque (2023). Repères canadiens sur l’alcool et la santé : rapport final. Ottawa ON : Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances. https://www.ccsa.ca/sites/default/files/2023-01/CCSA_Canada_Guidance_on_Alcohol_and_Health_Final_Report_fr_0.pdf
- Anderson, B.O., Berdzuli, N., Ilbawi, A., Kestel, D., Kluge, H.P., Krech, R., Mikkelsen, B., Neufeld, M., Poznyak, V., Rekve, D., Slama, S., Tello, J. et Ferriera-Borges, C. (2023). Health and cancer risks associated with low levels of alcohol consumption. The Lancet, 8 (1), E6-E7. https://doi.org/10.1016/S2468-2667 (22) 00317-6
- Santé Ontario et Santé publique Ontario (SPO) (2023). Fardeau des affections attribuables au tabac et à l’alcool par circonscription sanitaire en Ontario. Toronto : imprimeur du Roi pour l’Ontario. https://www.publichealthontario.ca/-/media/Documents/B/2023/burden-health-smoking-alcohol-report.pdf?rev=2bbb255245404a3599a1e11e0f34709c&sc_lang=fr
- Organisation mondiale de la Santé (OMS) (2018). Global status report on alcohol and health 2018. Organisation mondiale de la Santé. https://apps.who.int/iris/handle/10665/274603
- Centre for Excellence on Women’s Health (CEWH) (2023). Thinking about pregnancy? A booklet to reflect on alcohol use before you are pregnant. https://cewh.ca/wp-content/uploads/2022/11/Preconception-Booklet-Thinking-About-Pregnancy-Nov.-25.pdf
Dernière modification : 19 septembre 2024