Santé publique en valeur
Santé publique en valeur est un bulletin de Santé publique Sudbury et districts qui a pour but d’informer la communauté sur les enjeux de santé publique du jour et qui est publié après les réunions ordinaires du Conseil de santé.
Matière à réflexion
Janvier 2025
Maladies respiratoires en hausse : restez en sécurité cet hiver !
En ce mois de janvier, les données de surveillance locales et provinciales montrent que le virus respiratoire syncytial (VRS) atteint probablement un sommet en ce moment. Les cas de grippe augmentent rapidement aussi, et atteindront leur pic dans les semaines à venir. Cette tendance n’est pas inattendue ; la grippe atteint généralement un sommet en janvier. L’un des contributeurs probables à cette augmentation des maladies respiratoires est la période des Fêtes en décembre, avec ses nombreux événements sociaux qui permettent aux virus de circuler et de suralimenter leur propagation à l’approche de janvier.
Les cas de COVID-19, en revanche, restent à leur niveau de référence élevé entre les poussées. Il est probable que les mêmes rassemblements pendant les vacances de décembre commenceront à entraîner la prochaine poussée dans les semaines à venir.
Leçons pour la prévention des maladies
Ces modèles saisonniers nous permettent de tirer des leçons précieuses qui peuvent orienter nos actions sur les plans individuel et collectif :
Augmenter la vigilance pendant les périodes à haut risque
Le mois de janvier est une période où le risque d’infections virales respiratoires est plus élevé. Pour assurer notre protection et celle des autres, c’est le moment idéal pour accroître notre vigilance :
- Surveillez votre santé : Restez chez vous si vous vous sentez malade.
- Portez un masque : Le port d’un masque, surtout dans les milieux bondés ou intérieurs, peut aider à réduire la propagation des virus pendant la saison hivernale.
- Faites-vous vacciner : Si vous ne l’avez pas déjà fait, assurez-vous que votre vaccination contre la grippe, la COVID-19 et le VRS (si vous êtes admissible) est à jour.
Atténuer l’effet du mois de décembre sur la poussée de janvier
Le temps des Fêtes est une période de rassemblements et de célébrations, mais elle alimente également la transmission des virus. À l’avenir, nous pourrions envisager ce qui suit :
- Encourager la flexibilité : Travailler plus longtemps à domicile ou prolonger les vacances jusqu’en janvier pourrait aider à limiter la propagation des virus respiratoires.
- Équilibrer les interactions sociales : Bien qu’il ne soit pas souhaitable de réduire les rassemblements de décembre, le fait de veiller à limiter les interactions sociales dans les jours qui suivent peut limiter la propagation des infections, en particulier aux parents et aux amis vulnérables.
Investir dans l’amélioration de la qualité de l’air
Les virus respiratoires se propagent dans l’air, de sorte qu’ils se développent dans des espaces mal aérés où l’air chargé de virus peut s’accumuler. Il est crucial d’aborder la question de la qualité de l’air dans les espaces publics et privés. Il y a plus de 100 ans, les infections diarrhéiques d’origine hydrique étaient la troisième cause de décès au Canada. Comme nous traitons l’eau potable et les eaux usées, nous entendons rarement parler maintenant de quelqu’un qui a contracté une infection diarrhéique, et encore moins d’une personne qui en est morte. Nous devons investir autant dans l’air que nous respirons par les moyens suivants :
- Améliorer la ventilation et la filtration : S’assurer que les bâtiments sont équipés pour éliminer les virus nocifs de l’air.
- Procéder à la désinfection aux ultraviolets : Cette technologie peut neutraliser efficacement les virus en suspension dans l’air.
En accordant la priorité à la qualité de l’air, nous pouvons réduire considérablement l’impact des infections respiratoires, qui représentent actuellement la quatrième cause de décès au Canada. En prime, améliorer la qualité de l’air offrirait également une protection contre les futures pandémies causées par de nouveaux virus respiratoires, comme les nouveaux coronavirus ou les grippes aviaires.
Les tendances que nous observons aujourd’hui en ce qui touche le VRS, la grippe et la COVID-19 nous rappellent que les virus ne prennent pas de pauses. Avec des mesures proactives, nous pouvons atténuer leur impact.
M. Mustafa Hirji MD, MPH, FRCPC
Médecin-hygiéniste intérimaire et directeur général
Bienvenue à notre nouvelle médecin-hygiéniste adjointe
Le 6 janvier, nous avons chaleureusement accueilli la Dre Emily Groot à Santé publique Sudbury et districts en tant que nouvelle médecin-hygiéniste adjointe à temps partiel. Elle a grandi dans le Nord de l’Ontario et apporte ainsi une vaste expertise et une compréhension approfondie de la région. Elle a également agi à divers titres dans l’ensemble du système de santé publique.
La Dre Groot a pour rôle d’aider le médecin-hygiéniste pour que le Conseil de santé et l’organisme réalisent le mandat de Santé publique en apportant pouvoir d’influence et capacité d’appoint. Plus précisément, elle se chargera de notre travail de protection de la santé en matière de prévention des maladies infectieuses, mais aussi du soutien aux relations avec les médecins.
Bien que certains de nos partenaires connaissent peut-être la Dre Groot et son travail à l’échelle locale, nous sommes impatients de la présenter et de travailler en étroite collaboration avec vous pour changer concrètement la vie des gens que nous servons. Ses qualités de chef et son expertise amélioreront notre capacité à répondre aux priorités en matière de santé publique et à relever les nouveaux défis.
À faire
Restez au courant et en sécurité.
Les drogues offertes dans notre collectivité sont de plus en plus toxiques et le risque d’empoisonnement aux drogues augmente pour les personnes qui en consomment. Les alertes et avertissements concernant les drogues vous informent des substances qui peuvent mettre les gens en danger ou causer des méfaits.
Abonnez-vous pour recevoir par courriel les alertes aux drogues émises dans notre collectivité.
Restez au courant avec Santé publique !
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À savoir
Nous œuvrons pour l’équité en santé en prônant des possibilités égales d’être en santé.
Le rôle du revenu dans la lutte contre l’insécurité alimentaire
L’insécurité alimentaire, avoir du mal à se procurer suffisamment d’aliments nutritifs, est étroitement liée au faible revenu, aux problèmes de logement et aux iniquités systémiques. Elle touche de façon disproportionnée les populations marginalisées. Le personnel de Santé publique a collaboré avec le groupe Sudbury Food (In)Security pour organiser une projection publique de It’s Basic au Sudbury Indie Cinema. Le film montrait comment les solutions basées sur le revenu, comme la garantie d’un revenu de base, peuvent répondre à l’insécurité alimentaire et créer une société plus juste.
Le film soulignait comment un revenu stable peut améliorer l’accès à des aliments sains, peut réduire les maladies chroniques et favoriser un meilleur bien-être général. L’un des messages clés l’exprimait clairement : s’attacher aux causes fondamentales comme l’inégalité des revenus est essentiel pour lutter contre l’insécurité alimentaire. La projection a suscité d’importantes conversations sur le lien entre le revenu, la santé et l’accès à la nourriture. Les événements comme celui-ci sont une étape essentielle pour encourager l’action collective afin de créer un changement significatif et de s’assurer que chaque personne dispose des ressources nécessaires pour s’épanouir.
Par ce genre d’initiatives d’apprentissage, nous démontrons notre engagement envers notre priorité stratégique d’offrir des possibilités égales d’être en santé en favorisant la sensibilisation, l’éducation, la défense des intérêts et l’élaboration de politiques afin de nous attacher aux causes fondamentales des iniquités en santé.
Nous œuvrons pour l’excellence continue de la pratique locale en santé publique, y compris en faisant preuve de responsabilité et en surveillant l’efficacité, l’effet et la qualité de nos programmes et services.
Faits saillants et rappels concernant l’application de la Loi favorisant un Ontario sans fumée
La Loi favorisant un Ontario sans fumée (LFOSF) réglemente la vente, l’utilisation et l’étalage du tabac, des cigarettes électroniques et du cannabis ainsi que leur consommation afin de protéger la santé du public, d’empêcher les gens de commencer à fumer ou à vapoter et d’appuyer les tentatives d’abandon. Elle impose des restrictions sur le tabagisme, le vapotage et la consommation de cannabis dans certaines zones, comme les écoles ou les lieux de travail, établit des restrictions selon l’âge sur la vente de produits et fixe des exigences pour que les détaillants assurent la conformité.
Aux mois de novembre et de décembre, des inspectrices et des inspecteurs chargés d’appliquer la LFOSF ont accusé trois personnes d’avoir fumé ou vapoté sur le terrain d’une école, et un employeur pour non-respect de ses obligations en vertu de la Loi.
Le respect de la LFOSF n’est pas seulement une obligation légale, mais aussi un engagement à favoriser des communautés plus saines. Santé publique encourage tout le monde à se tenir au courant et à prendre des mesures proactives pour garantir la conformité.
Apprenez-en davantage sur l’application de la Loi favorisant un Ontario sans fumée
Augmentation des hospitalisations liées au VRS plus tôt dans la saison
Cette saison, les hospitalisations liées au virus respiratoire syncytial (VRS) ont commencé à monter plus tôt que prévu, les cas ayant augmenté en octobre et non en décembre, comme en 2023. La surveillance nous a également permis de savoir que les hospitalisations liées au VRS entre le 3 novembre et le 14 décembre étaient nettement plus élevées qu’au cours de la même période l’année précédente. Ces tendances ont incité l’organisme à aviser les partenaires du système de santé et à souligner l’importance des pratiques cliniques essentielles comme l’évaluation des symptômes, le traitement et l’immunisation.
Par leur vigilance et leur collaboration, les fournisseurs de services de santé publique et de soins de santé jouent un rôle essentiel pour ce qui est d’atténuer les répercussions des maladies respiratoires saisonnières.
Par divers services de santé publique, nous voyons notre priorité stratégique d‘excellence en matière de pratique en santé publique à l’œuvre pour la clientèle, les collectivités et les parties prenantes.
Nous établissons des rapports qui mènent à un dialogue, des collaborations et des partenariats significatifs.
L’équipe Équité en santé communique la communauté noire
Dans un effort significatif pour s’attaquer aux iniquités en santé et soutenir l’équité raciale dans les districts de Sudbury et de Manitoulin, l’équipe Équité en santé a organisé au mois de décembre une série de séances de communication avec la communauté noire. Ces séances visaient à recueillir des avis et des commentaires et à valider les conclusions des consultations précédentes tenues en novembre 2022 et en juin 2023. En outre, elles ont permis d’échanger des renseignements sur la race et la santé, d’entendre des commentaires supplémentaires et d’aborder des idées de collaboration multisectorielle.
Nous tenons à exprimer notre plus profonde gratitude aux membres de la communauté qui ont pris le temps d’exprimer leurs points de vue et de partager leur vécu.
Regard vers l’avenir
Les consultations communautaires sont un élément essentiel de notre engagement continu à faire progresser l’équité raciale. Les commentaires recueillis influenceront directement l’élaboration de stratégies, de programmes et de politiques pour réduire les iniquités en santé et favoriser de meilleurs résultats en matière de santé pour les communautés racisées.
Apprenez-en davantage sur notre Cadre d’action pour l’équité raciale
Intégration du Cadre du continuum du mieux-être mental des Premières Nations
Cinquante-cinq membres du personnel ont récemment participé au perfectionnement professionnel animé par le promoteur de la santé au sein de l’équipe des relations avec les Autochtones pour se renseigner sur le Cadre du continuum du mieux-être mental des Premières Nations (Thunderbird Partnership Foundation). Le personnel a appris comment intégrer l’outil de mieux-être mental approuvé à l’échelle nationale dans les travaux en santé publique. La séance a permis de régler des problèmes individuels afin de surmonter les obstacles qui peuvent empêcher les équipes chargées d’appliquer la Stratégie d’engagement auprès des Autochtones de faire leur travail.
Ce travail repose sur notre priorité stratégique d’établir des rapports significatifs. Il nous permet de collaborer de manière utile afin de définir des initiatives et des services dans le but d’améliorer la santé de la population, mais aussi de les planifier, les mettre en œuvre et les évaluer.
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Dernière modification : 23 janvier 2025