Enquête de Santé publique sur l’hépatite A – mise à jour et rappels importants pour aider à prévenir la propagation
Publié : mardi 7 janvier 2020Santé publique Sudbury et districts continue d’enquêter et de réagir en réponse à deux cas d’hépatite A chez des personnes préposées à la charcuterie au Real Canadian Superstore de Sudbury. Jusqu’à présent, il n’existe aucun cas de maladie qui a été confirmé en laboratoire en rapport avec la consommation d’aliments provenant des lieux en question.
« Le public a répondu aux appels de Santé publique à se faire vacciner et à surveiller les symptômes d’infection », a déclaré la Dre Ariella Zbar, médecin-hygiéniste adjointe de Santé publique Sudbury et districts. « Depuis que le second cas a été annoncé jeudi dernier, presque 650 personnes se sont présentées à nos séances de vaccination. En tout, 2835 personnes ont profité de ce service, et bien d’autres ont appelé pour se renseigner », a-t-elle ajouté.
Toute personne qui, au cours des 14 derniers jours, a consommé de la charcuterie ou du fromage servi au comptoir, ou encore de la viande ou du fromage provenant de plateaux de charcuterie préparés dont l’achat a eu lieu au magasin entre le 27 novembre et le 2 janvier risque d’être infectée par le virus de l’hépatite A et devrait surveiller les symptômes. Cette personne est admissible à la vaccination.
« Des inspecteurs de la santé publique et du personnel infirmier mènent des enquêtes approfondies et assurent un suivi de ces cas d’hépatite A », a déclaré Stacey Laforest, directrice de la protection de la santé à Santé publique Sudbury et districts. « Il s’agit d’une situation dynamique, et à mesure que nous obtenons les renseignements nécessaires, nous pouvons prendre des mesures supplémentaires pour protéger la population. Par exemple, par le suivi du second cas, d’autres renseignements nous ont été transmis sur le travail qu’effectuent en particulier les personnes préposées à la manutention des aliments et sur le risque auquel sont exposés des travailleurs et des travailleuses pour ce qui est de l’hépatite A. Cela a fait en sorte que d’autres restrictions ont été imposées quant à la manière dont les produits de charcuterie sont manipulés et aux activités de certains membres du personnel », a-t-elle ajouté.
Le virus de l’hépatite A peut survivre longtemps à l’extérieur du corps et il est reconnu comme étant résistant. Santé publique Sudbury et districts déclare que cette caractéristique, combinée à la longue période d’incubation, fait en sorte que d’autres cas peuvent se présenter.
« C’est regrettable, mais ce n’est pas inattendu compte tenu du fait que des gens peuvent transmettre la maladie même si elles n’en présentent pas de symptômes », a déclaré madame Laforest. « Les mesures de Santé publique pour contrôler la propagation de l’hépatite A réduiront les risques. Malheureusement, il est impossible de les éliminer complètement », a-t-elle ajouté.
Les symptômes courants de l’hépatite A sont les suivants : fièvre, douleur ou inconfort à l’estomac, urine foncée, nausées et vomissements, diarrhée, fatigue, perte d’appétit, selles de couleur argile ou cendre et jaunisse (jaunissement de la peau et du blanc des yeux).
Le virus se transmet facilement d’une personne à l’autre par la voie fécale orale. Il est présent dans les selles et le sang en cas d’infection, et l’exposition provient communément d’aliments contaminés par des personnes préposées à la manutention qui sont infectées. Cela peut se produire lorsque des aliments déjà cuits ou prêts à manger sont manipulés directement par quelqu’un qui a les mains nues et sales ou qui porte des gants sales. Le virus se propage aussi par contact étroit avec une personne infectée, comme par une relation sexuelle, le partage de cigarettes, électroniques ou non, des soins prodigués à une personne malade ou la consommation de drogues avec d’autres personnes.
Il est possible de prévenir l’hépatite A par les moyens suivants :
- Éviter de travailler dans un cadre de service alimentaire et d’y manipuler des aliments en cas de symptômes.
- Éviter de manipuler ou de préparer des aliments pour quiconque en étant malade.
- Se laver les mains souvent et à fond au savon et à l’eau. Il est particulièrement indiqué de le faire après avoir utilisé les toilettes ou changé une couche et avant de préparer ou de consommer de la nourriture.
- Changer de gants souvent, si l’on en porte. Ceux-ci ne peuvent être lavés et réutilisés.
- Éviter de partager des produits courants comme des tasses et des amuse-gueule (du maïs soufflé, par exemple).
- Toujours laver les fruits et légumes frais comme les fraises et la laitue.
Situation en chiffres :
- En date du 6 janvier, 1958 personnes ont communiqué avec Santé publique pour se renseigner sur la maladie et la vaccination contre l’hépatite A.
- Le 15 décembre 2019, Santé publique a été avisé du premier cas d’hépatite A chez une personne qui travaillait à la manutention des aliments à la charcuterie du Real Canadian Superstore, à Sudbury. Le 1erjanvier 2020, le bureau a été avisé d’un second cas chez une autre personne affectée au même service.
- Jusqu’à présent (au 6 janvier, à 14 h), 2835 doses de vaccin contre l’hépatite A ont été administrées (2182 à des adultes et 653 à des enfants [de moins de 18 ans]) lors des séances organisées.
Questions et réponses : réaction de Santé publique aux maladies à déclaration obligatoire
Que se passe-t-il lorsque Santé publique apprend que certaines maladies sont présentes dans notre collectivité ?
- Certaines personnes nous ont demandé comment Santé publique est avisé et comment il réagit lorsque certaines maladies sont présentes dans notre collectivité.
- La loi provinciale oblige les fournisseurs de soins de santé à déclarer certaines maladies au médecin-hygiéniste de la région.
- En vertu de cette loi, Santé publique doit évaluer la situation, puis prendre les mesures appropriées afin d’empêcher que les maladies infectieuses se propagent.
- Santé publique se sert des signalements de maladie pour surveiller l’état de santé de notre collectivité et pour prévenir la propagation des infections.
Que fait Santé publique en réaction aux signalements de maladie ?
- Chaque signalement de maladie désignée est évalué dans le but de déterminer si des mesures de santé publique s’imposent pour protéger le reste de la population.
- Les mesures adoptées dépendent de la maladie en tant que telle, mais elles peuvent consiste à chercher la source de l’infection, à interroger les personnes infectées, à déterminer qui peut avoir été en contact avec elles ou avec d’autres sources d’infection, et à mettre en place des mesures de contrôle adéquates pour limiter ou enrayer la propagation. Tout ce travail repose sur les exigences de la loi et le raisonnement scientifique.
- Les mesures de Santé publique reposent sur l’information en temps réel qui est recueillie en cours d’enquête. Les situations sont souvent dynamiques. Si d’autres renseignements sont obtenus sur les circonstances de la maladie, les mesures prises peuvent changer, évoluer afin qu’elles soient les meilleures possible et qu’elles permettent de protéger la population.
Comment Santé publique décide-t-il des mesures à prendre ?
- Santé publique mène son enquête et prend ses mesures par étape et de manière systématique. Les mesures sont influencées par les nouveaux renseignements que l’enquête peut lui procurer. Et tout ce travail a pour but de protéger la population contre la propagation de la maladie.
- Selon les conclusions de l’enquête et le risque pour la santé de la population, nous agissons et nous mettons en place des mesures préventives.
- Notre processus décisionnel repose sur des protocoles précis, et il a toujours pour but de protéger la santé de la population.
- Chaque situation et chaque enquête sont uniques, et les mesures que nous prenons pour protéger la population sont en lien direct avec la situation, les conclusions et les nouveaux renseignements que nous obtenons tout au long du processus.
- Santé publique collabore étroitement avec de nombreuses personnes afin d’enquêter sur les menaces à la santé publique et d’y réagir. Il compte sur des renseignements précis que diverses sources lui fournissent en temps opportun et de façon concertée. Selon les circonstances, celles-ci peuvent inclure les fournisseurs de soins de santé, les personnes infectées, leur famille, les détaillants locaux et la population en général.
- Santé publique collabore aussi avec de multiple organismes afin d’assurer le suivi des signalements de maladie désignée. Il s’agit, par exemple, des autres bureaux de santé, du ministère de la Santé, de Santé publique Ontario, des hôpitaux et des fournisseurs de soins de santé.