Services de renoncement au tabac
Terri Lazinski et Cheryl Harvey, Promotion de la santé
Le tabagisme demeure la principale cause de maladie évitable et de décès prématuré. Chaque année, 16 000 personnes en meurent, ce qui représente 44 vies par jour. Selon les estimations de 2012, il entraînait des coûts directs de 2,26 milliards de dollars en soins de santé. Ces coûts incluaient 1,29 milliard de dollars pour les soins hospitaliers, 565,5 millions de dollars pour les médicaments d’ordonnance, et 401,3 millions de dollars pour les honoraires des médecins1.
L’intégration des interventions en matière de lutte contre le tabagisme dans la prestation des soins de santé est essentielle à l’abandon du tabac. Les centres de soins de santé peuvent toucher diverses populations, et les stratégies peuvent être adaptées afin que les tentatives d’abandon augmentent2. Les interventions brèves, comme les 3 A (reportez-vous à l’encart), sont des approches fondées sur des données probantes que les fournisseurs de soins de santé peuvent utiliser pour motiver leurs patients à moins consommer de tabac ou à s’abstenir de le faire.3
Importantes ressources locales et provinciales sur le renoncement au tabac pour vos patients
Les pharmaciens de l’Ontario fournissent des services de counseling sur le renoncement au tabac, et certains ont même suivi une formation supplémentaire pour prescrire des médicaments oraux contre le tabagisme.
Le programme STOP (Smoking Treatment for Ontario Patients) offre gratuitement une thérapie de remplacement de la nicotine (TRN) et un soutien individuel aux personnes qui souhaitent renoncer au tabac. Il est possible d’y avoir accès par les services participants, comme les équipes de santé familiale, les centres de santé communautaires, y compris les centres autochtones d’accès aux soins de santé, les cliniques d’infirmières praticiennes et les organismes de services en matière de dépendances.
La clinique de renoncement au tabac de Santé publique Sudbury et districts, à Sudbury et Sudbury-Est, apporte gratuitement un soutien individuel aux personnes qui souhaitent cesser de fumer. La TRN gratuite (timbre, gomme, pastille, inhalateur et atomiseur) sera fournie aux personnes admissibles jusqu’à épuisement des stocks. Afin de parler à une infirmière autorisée ou de prendre rendez-vous, les gens peuvent composer le 705.522.3433 ou, sans frais, le 1.866.522.9200, poste 3433 (Sudbury), ou encore le 705.222.9201, poste 217 (St-Charles).
L’approche des 3 A
- ASK : demander à chaque patient de parler de sa consommation de tabac.
- ADVISE : aviser chaque patient de l’importance de renoncer au tabac.
- ACT : agir en fournissant au patient des renseignements ou en le dirigeant vers des services de renoncement au tabac.
Changement de service : Télésanté Ontario et ligne d’aide aux fumeurs
Le 1er octobre 2019, les services téléphoniques de renoncement au tabac sont passés de Téléassistance pour fumeurs (Société canadienne du cancer) à Télésanté Ontario. Les gens peuvent y recourir en composant le 1.866.797.0000, ou bien l’inscription peut se faire en ligne au https://www.smokershelpline.ca/fr-ca/healthcare/make-a-referral.
Téléassistance pour fumeurs continuera d’offrir des services numériques tels des outils en ligne, un soutien par courriel ou par messagerie texte et le clavardage en direct. Les personnes peuvent texter « iQuit » au numéro 123456.
QuitMap.ca est une base de données interrogeable qui permet de trouver des programmes et des services de renoncement au tabac pour des besoins et des endroits précis.
Références
- Dobrescu, A., Bhandari, A., Sutherland, G., Dinh, T. (2012). The Costs of Tobacco Use in Canada, 2012. Ottawa : The Conference Board of Canada
- Comité consultatif scientifique de la stratégie Ontario sans fumée, Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario) (2017). L’action fondée sur des données probantes : Lutte globale antitabac en Ontario (2016). Toronto ON : imprimeur de la Reine pour l’Ontario
- Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario (RNAO) (2017). RNAO Clinical Best Practice Guidelines: Integrating Tobacco Interventions into Daily Practice (3e éd.) (p. 20). Toronto ON : RNAO
La blastomycose est maintenant à déclaration obligatoire : qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Jon Groulx, Santé environnementale
Message clé à l’intention des professionnels de la santé
La blastomycose est une « maladie ayant une incidence sur la santé publique ». Selon le Règlement de l’Ontario 135/18, il y a lieu de déclarer les cas de blastomycose le jour ouvrable suivant au médecin-hygiéniste.
La blastomycose est endémique dans les districts de Sudbury et de Manitoulin. Nous rappelons aux professionnels de la santé que la vigilance est de mise en matière de diagnostic. Étant donné qu’un dépistage tardif peut contribuer à la maladie et à la mort, les cliniciens devraient tenir compte de la blastomycose dans leurs diagnostics différentiels d’infections pulmonaires, cutanées et osseuses. C’est particulièrement important si la personne ne répond pas à la thérapie traditionnelle par médicament antimicrobien.
Qu’est-ce que la blastomycose et comment mes patients peuvent-ils être exposés ?
La blastomycose est causée par Blastomyces dermatitidis, un champignon qui est présent dans les sols acides, chauds et humides, en particulier dans les zones boisées le long des lacs et des rivières, par exemple. Des cas ont été recensés à l’échelle locale ainsi que dans d’autres parties de l’Ontario.
L’exposition se produit par l’inhalation de spores aériennes ou par la pénétration du champignon dans une lésion cutanée pendant des activités comme le camping, le travail forestier ou agricole et la chasse en zone où la maladie est endémique.
Quels sont les signes et les symptômes ?
Toute personne peut être infectée, et les personnes immunodéficientes sont plus susceptibles d’être gravement atteintes. Les symptômes peuvent se manifester de 3 à 15 semaines après l’exposition initiale. En Ontario, celle-ci a principalement lieu l’été et l’automne, car les activités généralement propices sont pratiquées durant ces périodes de l’année.
La manifestation clinique est donc courante surtout l’automne et au début de l’hiver, mais elle peut arriver à n’importe quel moment de l’année. Parmi les manifestations cliniques figure une maladie pulmonaire, cutanée ou disséminée (peau, os, articulations, appareil génito-urinaire). Une blastomycose disséminée ou chronique non traitée peut être mortelle.
La blastomycose pulmonaire peut causer des symptômes généralisés pouvant être confondus avec ceux d’autres maladies comme la grippe ou la pneumonie. Jusqu’à 50 % des cas peuvent être asymptomatiques1. Une radiographie thoracique peut révéler des infiltrations pulmonaires avec formation de cavernes. La résolution se fait spontanément en une à trois semaines. Cependant, il peut y avoir des manifestations extrapulmonaires en l’absence de symptômes respiratoires2.
L’affection cutanée est courante et se manifeste par des papules érythémateuses qui évoluent jusqu’au stade de lésions formant une croûte et semblables à des verrues, ou ulcérées qui touchent le visage et les extrémités distales.
Tenez compte de la blastomycose dans le diagnostic différentiel chez les personnes fébriles qui présentent des symptômes respiratoires ou qui « s’apparentent à ceux de la grippe » et dont le comportement leur fait risquer d’être exposées.
Comment puis-je dépister la blastomycose ?
Les tests diagnostiques peuvent inclure une culture et un examen microscopique d’échantillons provenant de l’expectoration, des aspirats trachéaux, du fluide cérébrospinal, de l’urine et des lésions cutanées. Veuillez vous reporter au répertoire de tests de Santé publique Ontario pour vous renseigner sur les soumissions précises (http://www.publichealthontario.ca/en/ServicesAndTools/LaboratoryServices/Pages/Specimen-Collection.aspx).
Comment la blastomycose se traite-t-elle ?
Le traitement par voie orale à l’itraconazole ou au fluconazole est recommandé dans les cas d’infection légère ou modérée. L’amphotéricine B est indiquée pour les infections graves ou disséminées. Il est suggéré que la thérapie s’étale sur six mois à un an, et soit suivie de la prise d’itraconazole par voie orale.
Messages clés à l’intention des patients
- Sachez quels sont les symptômes de la blastomycose et les endroits où elle est présente.
- Si vous vous sentez malade après avoir pratiqué le camping ou la chasse ou avoir travaillé à ces endroits, consultez un médecin.
- Sachez que les activités à haut risque peuvent vous exposer à l’infection.
- Bien que le risque d’exposition demeurera, porter un équipement de protection pourra le réduire lors de travaux qui font remuer le sol. Cet équipement comprend :
- des gants de travail ;
- une chemise à manches longues et un pantalon ;
- des chaussures appropriées ;
- un masque antipoussières NIOSH N100 jetable à filtre HEPA approuvé.
Références :
- Loi sur la protection et la promotion de la santé. Règlement de l’Ontario 135/18 : désignation des maladies. https://www.ontario.ca/fr/lois/reglement/180135
- Committee on Infectious Diseases. Red Book: 2009 report of the Committee on Infectious Diseases. 28e éd. American Academy of Pediatrics. http://aapredbook.aappublications.org/
- Control of Communicable Disease Manual. 20e éd. Heymann, David L.
Maladie de Lyme : un outil de référence rapide pour les médecins
Holly Browne, Santé environnementale
Message clés pour les professionnels de la santé :
Santé publique Sudbury et districts a mis au point un outil de référence rapide qui procure un algorithme pour la prise en charge des cas de maladie de Lyme. L’outil résume les lignes directrices de l’Infectious Diseases Society of America (IDSA) concernant le traitement des cas de maladie de Lyme au stade localisé précoce ainsi que les renseignements sur l’analyse en laboratoire.
Qu’est-ce que la maladie de Lyme ?
La maladie de Lyme est une infection transmise par vecteur qui est causée par la bactérie Borrelia burgdorferi, de la catégorie des spirochètes, et qui se transmet en Ontario par la morsure de la tique à pattes noires (également appelée tique des cerfs). La transmission a lieu lorsque la tique se nourrit pendant plus de 24 heures, fixée à la personne. Ce type de tique se trouve dans diverses parties de la province, en particulier dans le Sud-Est. Le nombre de cas a augmenté en Ontario parce que les populations de tiques se sont répandues dans d’autres secteurs.
Mes patients peuvent-ils contracter la maladie de Lyme dans les districts de Sudbury et de Manitoulin ?
Oui, ils le peuvent. Bien que l’espèce ne soit pas caractéristique de notre région, des tiques à pattes noires ont été repérées dans les districts de Sudbury et de Manitoulin, et la présence de la bactérie B. burgdorferi a été confirmée chez certaines d’entre elles. Des cas confirmés en laboratoire chez des humains ont été signalés dans la région. Selon les données de surveillance, quelques tiques à pattes noires sont introduites par des oiseaux migrateurs dans des zones du Canada qui sont éloignées entre elles, ce qui représente un risque pour les personnes qui y vivent.
Quels sont les signes et les symptômes ?
Les manifestations cliniques dépendent du stade de la maladie 1,2 :
- Stade localisé précoce (<30 jours)
- Effet dermatologique : érythème migrateur (éruption en forme de cible) au site de la morsure de tique
- Effet systémique : maladie s’apparentant à la grippe, raideur au cou, lymphadénopathie
- Stade disséminé précoce (> 30 jours)
- Effet cardiaque : palpitations
- Effet dermatologique : érythèmes migrateurs multiples
- Effet musculo-squelettique : arthralgie, myalgie
- Effet neurologique : système nerveux central (méningite lymphoïde, paralysie du nerf facial, encéphalite), système nerveux périphérique (radiculopathie)
- Stade tardif (≥ 3 mois)
- Effet musculo-squelettique : arthrite (monoarticulaire, oligoarticulaire)
- Effet neurologique : encéphalomyélite, neuropathie périphérique
Comment la maladie de Lyme se dépiste-t-elle ?
Le diagnostic devrait être orienté par les résultats cliniques et les antécédents d’exposition. Il faudrait recourir à l’analyse sérologique seulement en complément de l’évaluation clinique. Les laboratoires de Santé publique Ontario (SPO) utilisent une méthode d’analyse en deux volets (par essai d’immunoabsorption enzymatique ou méthode ELISA et par un transfert Western) comme le recommande le Réseau des laboratoires de santé publique du Canada. Si le résultat de l’essai d’immunoabsorption enzymatique est positif ou indéterminé, les laboratoires de SPO procèdent à un test par transfert Western pour détecter les anticorps IgM et IgG à la bactérie Borrelia burgdorferi. Si une analyse en laboratoire est sollicitée, remplissez un formulaire de demande de SPO (https://www.publichealthontario.ca/fr/laboratory-services/test-requisitions) pour la sérologie. L’analyse sérologique est inutile chez les patients au stade localisé précoce de la maladie, car les anticorps ne se sont pas encore développés.3
Comment la maladie de Lyme se traite-t-elle ?
Le traitement se fait au moyen d’antibiotiques (l’amoxicilline et la doxycycline sont couramment utilisées). Au stade précoce, le pronostic est généralement bon. Aux stades plus tardifs, il faut normalement recourir à des antibiotiques intraveineux. Les fournisseurs sont encouragés fortement à consulter les lignes directrices complètes de l’IDSA concernant le traitement de la maladie au stade localisé précoce, disséminé précoce ou disséminé tardif, car il peut exiger d’être adapté ou modifié si une maladie neurologique, cardiaque ou du système nerveux est présente. Ces lignes directrices se trouvent à l’adresse https://www.idsociety.org/practiceguidelines#/date_na_dt/DESC/0/+/.
Comment la maladie de Lyme se prévient-elle ?
Le meilleur moyen de prévenir la maladie de Lyme consiste à éviter les morsures de tique. Voici comment faire :
- Vérifiez la présence de tiques juste après les activités comme la randonnée pédestre et le jardinage.
- Évitez de marcher dans l’herbe haute.
- Assurez-vous que les terrains sont exempts de débris et ne sont pas envahis de végétation, d’herbe, de buissons et d’arbres.
- Gardez les piles de bois et les mangeoires d’oiseaux à l’écart des résidences.
- Portez des chemises à manches longues, des pantalons, des chaussures fermées et des chaussettes hautes. Rentrez le bas de votre pantalon dans vos chaussettes.
- Utilisez des insectifuges approuvés par Santé Canada et suivez les recommandations concernant l’application qui figurent sur l’emballage.
- Prenez une douche après les activités de plein air afin de mieux éliminer les tiques non encore fixées à la peau.
Comment enlever une tique
- Si vous apercevez une tique sur votre peau, enlevez-la dès que possible. Demandez à quelqu’un de vérifier les zones que vous ne pouvez voir.
- Enlevez la tique avec soin en la saisissant fermement par l’extrémité avant avec une pince à épiler. Tirez en ligne droite. ÉVITEZ DE SERRER LA TIQUE. S’il en reste des parties, consultez un médecin.
- Lavez vos mains et le site de la morsure au savon et à l’eau et désinfectez le site.
- Si vous le pouvez, mettez la tique dans un bocal ou une bouteille à bouchon vissé, et emmenez-la à votre bureau de santé.
Références :
- American Academy of Pediatrics. Dans : Pickering LK, Baker CJ, Kimberlin DW, Long SS, eds. Red Book: 2009 Report of the Committee on Infectious Diseases. 28e éd. Elk Grove Village IL : American Academy of Pediatrics; 2009
- Wright WF, Riedel DJ, Talwani R, Gilliam BL. Diagnosis and management of Lyme disease. Am Fam Physician. 1erjuin 2012 ; 85(11): 1086-93.) (https://www.ontario.ca/fr/page/maladie-de-lyme)
- Sider, D. Patel, S. Russell, C. Jain-Sheehan, N. Moore, S. Technical report: update on Lyme disease prevention and control. Santé publique Ontario, février 2012
Réduction du radon
Adam Ranger, Santé environnementale
Au Canada, le radon représente la deuxième cause de cancer du poumon en importance, après le tabagisme. Combinés, ces deux facteurs peuvent nettement en augmenter le risque. Par exemple, si une personne qui a fumé toute sa vie a une chance sur dix d’être atteinte et qu’elle est exposée à une forte concentration de radon, la probabilité passe alors à un sur trois. D’un autre côté, chez une personne qui n’a jamais fumé et qui est exposée à la même concentration de radon, la probabilité s’établit à un sur vingt.1 L’exposition de courte durée ne cause aucun symptôme aigu : seule une longue exposition à de fortes concentrations entraîne un cancer du poumon.1 Autrement dit, il n’existe aucun signe précurseur d’exposition au radon.1
Mesure du radon au domicile
Le radon est présent dans chaque domicile, à des concentrations diverses.1 Deux résidences voisines peuvent présenter des taux différents, et les concentrations enregistrées l’hiver diffèrent de celles constatées l’été, lorsque les fenêtres sont ouvertes.2 Le seul moyen de déterminer la teneur consiste à la mesurer. L’analyse devrait se faire l’automne et l’hiver, lorsque nos résidences sont rendues plus étanches pour prévenir les pertes de chaleur.1
L’appareil passif constitue le moyen le plus courant. Il se place dans la partie inférieure du domicile, puis il est envoyé aux fins d’analyse. Il est recommandé d’analyser l’air pendant trois mois pour déterminer la concentration moyenne à long terme.1 Des technologies plus récentes permettent d’obtenir une lecture numérique du niveau immédiat de radon et aussi de calculer une moyenne à long terme. Ces dispositifs n’ont pas à être expédiés pour analyse. Une fois que les concentrations de radon sont connues, des stratégies de réduction peuvent être adoptées.2 Le matériel de mesure se trouve dans bon nombre de quincailleries.
Mesures de remédiation
La norme canadienne actuelle concernant le radon dans l’air ambiant des habitations est de 200 becquerels par mètre cube (200 Bq/m3). Si la concentration mesurée est supérieure, il y a lieu de remédier à la situation immédiatement.
Il existe plusieurs méthodes de remédiation pour réduire les concentrations de radon dans les résidences. Sous un climat chaud, les moniteurs numériques sont branchés à un système d’échange d’air qui s’active lorsqu’une hausse des concentrations de radon est détectée, réduisant immédiatement celles-ci. Sous un climat froid, cette méthode risque de ne pas offrir un bon rapport coût-efficacité, car l’air chaud est expulsé et l’air froid pénètre dans la maison. En zone nordique, la méthode consiste normalement à installer un système de réduction par succion.2 L’installation peut se faire assez facilement après la construction. Dans les régions de l’Ontario où le radon est présent en fortes concentrations en raison des gisements naturels d’uranium, les mesures d’atténuation font partie du Code du bâtiment et doivent être prises pendant la construction.2 Dans les cas de faible excès, sceller et peindre le plancher du sous-sol et la fondation permet de réduire la quantité de radon qui pénètre dans la résidence.2 Après qu’une méthode de réduction a été adoptée, il est important d’effectuer une mesure de suivi pour s’assurer que la concentration de radon a diminué.2
Ressources accréditées de formation permanente sur le radon
Sensibilisation au radon – radon.machealth.ca
Afin que vous soyez plus en mesure de répondre aux questions de vos patients sur le radon et la nécessité de procéder à des mesures à domicile, l’Université McMaster, en collaboration avec Santé Canada, l’Ontario College of Family Physicians et Clean Air Partnership, a conçu un programme gratuit et certifié pour vous procurer, à vous et à vos collègues, des renseignements sur le radon qui sont fiables et fondés sur des données probantes.
Gratuit et facile d’accès.
Il suffit d’une heure pour le suivre, ce qui peut se faire en une ou plusieurs sessions. Le cours (radon.machealth.ca) est accrédité pour la formation permanente par le Collège des médecins de famille du Canada (un crédit Mainpro-M1) et le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (une heure).
Références :
- Santé Canada (2017). Le radon : Il y a en a dans votre maison. Récupéré à la page https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/sante-environnement-milieu-travail/rapports-publications/radiation/radon-votre-maison-sante-canada-2009.html
- Santé Canada et Société canadienne d’hypothèques et de logement (2007). Le radon : guide à l’usage des propriétaires canadiens. Imprimé au Canada. Données de catalogage avant publication (Canada)
Mise en garde : les chasseurs et le risque de trichinose
Jon Groulx, Santé environnementale
Message clé à l’intention des professionnels de la santé
- La trichinose est une infection d’origine alimentaire qui est causée par le parasite intestinal Trichinella spp.3
- Les humains risquent de contracter la trichinose en consommant du gibier dont la cuisson a été insuffisante.1
- Les patients qui rapportent avoir mangé du gibier et du porc et dont les symptômes commencent par un inconfort à l’abdomen, des nausées, des vomissements ou une diarrhée et deviennent plus graves (fièvre, myalgie, œdème périorbitaire, éruption cutanée, hémorragies conjonctivales et sous-unguéales) devraient passer un test sérologique.3
Qu’est-ce que la trichinose et comment mes patients peuvent-ils y être exposés ?
La trichinose est une maladie qui peut toucher autant les animaux que les humains. Elle est causée par des nématodes (des vers ronds) de l’espèce Trichinella .2 Les parasites se trouvent à l’échelle mondiale dans les oiseaux et les mammifères, y compris le grizzly, l’ours noir, le loup, le renard et le porc sauvage.3 La maladie peut être causée par la consommation de gibier cru ou insuffisamment cuit.2
Quels sont les signes et les symptômes cliniques ?
La maladie clinique chez l’humain est très variable. Elle peut être légère ou grave, selon le nombre de larves ingérées.3 Les symptômes systémiques se manifestent généralement de 8 à 15 jours après l’ingestion de viande infectée.4
Parmi les premiers symptômes figurent un inconfort à l’abdomen, des nausées, des vomissements ou une diarrhée.3 D’une à plusieurs semaines plus tard, lorsque les larves migrent vers les tissus, la personne peut présenter d’autres symptômes (fièvre, myalgie, œdème périorbitaire, éruption cutanée, hémorragies conjonctivales et sous-unguéales).3
Des complications cardiaques et neurologiques peuvent survenir au cours de la troisième à la sixième semaine.4
Comment puis-je dépister la trichinose ?
La trichinose ne peut être diagnostiquée par un examen microscopique des selles. Il est possible de confirmer les cas par les analyses suivantes :5
- Test sérologique positif de dépistage de l’infection à Trichinella spp.(par exemple, essai immunoenzymatique) :
- Le test sérologique de dépistage de l’infection à Trichinella spp.est assez fiable, mais il faut généralement que les symptômes aient commencés depuis trois à cinq semaines avant que le résultat soit positif.2
- Si les résultats sont négatifs, il est possible d’établir un premier diagnostic de trichinose d’après les symptômes et la présence de niveaux élevés d’éosinophiles dans un échantillon sanguin.2
- Démonstration d’une infection à Trichinella spp.par biopsie musculaire :
- Une biopsie effectuée dans un tissu musculaire après la deuxième semaine d’infection peut révéler des larves ou des kystes.2
Afin d’en savoir plus sur les tests de diagnostic chez l’humain, communiquez avec les laboratoires de Santé publique Ontario ou consultez leur page Web à l’adresse https://www.publichealthontario.ca/fr/laboratory-services/about-laboratory-services4.
Comment puis-je traiter la trichinose ?
L’albendazole ou le mébendazole est efficace aux stades intestinal et musculaire de la maladie grâce à un traitement aux antihelminthiques. L’albendazole est offert par le Programme d’accès spécial (PAS) de Santé Canada : http://www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/acces/drugs-drogues/index-eng.php4.
- Les analgésiques (comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS) contribuent à soulager la douleur musculaire.
- Des corticostéroïdes (comme la prednisone) peuvent être prescrits pour réduire l’inflammation en cas d’infection sévère.2
- La plupart des personnes atteintes de trichinose se rétablissent complètement.3
D’autres renseignements se trouvent dans la ligne directrice de Santé Canada à l’intention de l’industrie et des praticiens : Programme d’accès spécial – médicaments, à l’adresse https://www.canada.ca/content/dam/hc-sc/migration/hc-sc/dhp-mps/alt_formats/hpfb-dgpsa/pdf/acces/sapg3_pasg3-fra.pdf.4
Messages clés à l’intention de vos patients
Les chasseurs sont encouragés à pratiquer systématiquement une bonne hygiène des mains lorsqu’ils manipulent, nettoient et font cuire du gibier. Santé publique Sudbury et districts recommande ce qui suit : 1
- Porter des gants en caoutchouc ou des gants en latex jetables lorsqu’il s’agit de manipuler et de nettoyer du gibier.
- Se laver les mains à l’eau et au savon et nettoyer à fond les couteaux, le matériel et les surfaces (y compris les tables et les planches à découper) qui entrent en contact avec le gibier.
- Éviter de manger, de boire ou de fumer en manipulant ou en nettoyant du gibier à plumes ou d’autre gibier.
- Éviter de manipuler ou de manger du gibier à plumes ou d’autre gibier qui semblait malade avant d’être tué.
- La trichinose peut se prévenir par les moyens suivants : 1
- Bien cuire les coupes entières et la viande hachée d’animaux sauvages jusqu’à ce que la température interne atteigne 71 °C.
- Utiliser un thermomètre à viande pour mesurer la température, car la couleur n’indique pas avec fiabilité si la viande des animaux sauvages est cuite (à la bonne température).
Remarque importante :
Le fait de congeler, de fumer ou de saler la viande de gibier ne tue pas toutes les espèces du parasite Trichinella.2
Références :
- Agence canadienne d’inspection des aliments. Trichinose – Fiche de renseignements. Accessible à la page : https://www.inspection.gc.ca/sante-des-animaux/animaux-terrestres/maladies/declaration-obligatoire/trichinose/fiche-de-renseignements/fra/1330023015817/1330023110684. Date de la dernière modification : 2013-03-11
- Pearson, R. Merck Manual. Parasitic Infections: Trichinosis. Accessible à la page : https://www.merckmanuals.com/en-ca/home/infections/parasitic-infections/trichinosis. Date de la dernière modification : 2018-01-30
- Heymann DL, rédacteur. Control of communicable diseases manual. 19e éd. Washington, DC : American Public Health Association; 2008
- Ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario. Protocole concernant les maladies infectieuses, 2014. Appendix A: Disease Specific Chapters – Trichinosis. Accessible à la page : http://www.health.gov.on.ca/en/pro/programs/publichealth/oph_standards/docs/trichinosis_chapter.pdf (en anglais seulement)
- Ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario. Protocole concernant les maladies infectieuses, 2014. Appendix B: Provincial Case Definitions for Reportable Diseases – Trichinosis. Accessible à la page : http://www.health.gov.on.ca/en/pro/programs/publichealth/oph_standards/docs/trichinosis_cd.pdf
Notions élémentaires sur le prion…Prévenir et contrôler la transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob
Stephanie Vendetti-Hastie, Services cliniques
La maladie de Creutzfelt-Jakob (MCJ) est une maladie à prion humaine, également connue sous le nom d’encéphalopathie spongiforme transmissible (EST). Elle serait causée par le mauvais repliement d’une protéine normale de l’hôte appelée protéine prion (PrP).
Bien que le mode de transmission sporadique soit inconnu, certains cas de MCJ sont de nature iatrogénique, et d’autres ont une composante génétique. L’incidence peu élevée porte à croire que la transmission d’une personne à l’autre est faible.
Les recommandations actuelles concernant la prévention de la transmission directe de la MCJ comprennent le fait que les personnes risquant fort de transmettre la maladie devraient éviter de donner du sang, des tissus ou des organes.
Les pratiques courantes et les précautions supplémentaires sont les mesures de prévention et de contrôle des infections qui s’imposent lorsqu’il s’agit de soigner des cas de MCJ.
Le moyen le plus efficace et sûr de prévenir la transmission iatrogénique de la MCJ consiste à déterminer les personnes risquant fort de la transmettre avant un acte effractif, afin que les mesures requises pour prévenir et contrôler les infections puissent être appliquées.
Principaux faits concernant la MCJ :
- Elle touche une personne sur un million par année, à l’échelle mondiale.
- Elle affecte surtout les personnes âgées de 50 à 75 ans.
- Elle est mortelle et progresse rapidement.
- La plupart des cas (environ 85 %) se produisent de façon sporadique par des mécanismes inconnus.
- Jusqu’à 15 % des cas sont héréditaires [syndrome de Gerstmann-Straussler-Scheinker (SGSS) et insomnie fatale familiale (IFF)]
- Les cas sont attribués à une transmission iatrogénique par exposition aux tissus du cerveau ou du système nerveux dans une proportion de 1 %, généralement par certains actes médicaux.
Parmi les recommandations pour prévenir la transmission de la MCJ figure l’idée de limiter le nombre d’instruments utilisés pour une intervention et d’utiliser des instruments jetables, plutôt que réutilisables, autant que possible, en particulier quand ils doivent toucher à des tissus à infectiosité élevée. Si vous devez en utiliser qui sont réutilisables, choisissez ceux qui peuvent résister aux rigueurs des mesures de décontamination prévues pour la MCJ. De plus, établissez un système de suivi des instruments. En cas d’identification rétrospective des personnes qui sont entrées en contact avec des cas de MCJ, il importe de savoir, aux fins de suivi, quels sont les instruments qui ont été utilisés sur des patients.
Les procédures de retraitement recommandées pour les instruments utilisés sur des patients risquant fort de transmettre la maladie dépendent de l’évaluation des risques : l’infectiosité potentielle des tissus auxquels ils ont touché et l’état connu de la personne (confirmé, soupçonné ou asymptomatique). Le retraitement peut entraîner la mise au rebut des instruments, l’exécution des mesures de décontamination prévues pour la MCJ, la mise en quarantaine des instruments ou le retraitement systématique, selon l’évaluation des risques.
Tissus à infectiosité élevée :
- Cerveau
- Fluide cérébrospinal
- Dure-mère
- Glande pituitaire
- Segment postérieur de l’œil (nerf optique et rétine)
- Moelle épinière et ganglions spinaux
- Ganglions de Gasser
Afin d’en savoir plus sur l’évaluation des risques liés au retraitement des instruments et d’obtenir d’autres conseils sur la prévention de la MCJ, reportez-vous au document de l’Agence de la santé publique du Canada qui s’intitule La maladie de Creutzfeldt-Jakob classique au Canada : Guide de consultation rapide 2007.
Notification
La MCJ est une maladie ayant une incidence sur la santé publique, et les cas soupçonnés ou confirmés doivent être signalés au médecin-hygiéniste. Il importe également d’alerter le service de contrôle des infections de l’hôpital local (avec le consentement de la personne) si un cas de MCJ est découvert, afin que la prévention et le contrôle des infections puissent être planifiés. Cette alerte offre une bonne occasion de prévenir la transmission iatrogénique de la MCJ. Les actes non urgents touchant des tissus à infectiosité faible ou élevée chez des patients à haut risque devraient être parfaitement justifiés et planifiés avec soin.
Les patients chez qui le risque de transmission iatrogénique de la MCJ est élevé sont ceux qui, prospectivement ou rétrospectivement, ont été classés dans l’une des catégories suivantes :
- Cas confirmé, probable ou possible de MCJ, MCJ familiale, SGSS ou IFF
- Cas soupçonné de MCJ : démence non diagnostiquée à progression rapide et MCJ non écartée
- Personne atteinte d’une encéphalopathie spongiforme transmissible (EST) génétique, mais asymptomatique — qui ne présente aucun symptôme ou signe d’EST, mais qui répond à un ou plusieurs des critères suivants :
- elle s’est fait confirmer qu’elle était porteuse d’une mutation causale de la MCJ familiale, du SGSS ou de l’IFF par un test génétiqueA ;
- une mutation, avec ou sans confirmation pathologique d’une EST, a été confirmée par test génétique chez au moins un parent au premier degré ;
- une EST confirmée ou probable, avec ou sans confirmation, a été diagnostiquée par test génétique chez au moins deux parents au premier degré.
ASelon les données probantes pathologiques, cliniques et obtenues en laboratoire et les définitions de surveillance pour la MCJ classique
Références :
- Agence de la santé publique du Canada. La maladie de Creutzfeldt-Jakob classique au Canada : Guide de consultation rapide 2007
Cannabis et santé de la reproduction
Katy Peacock, Promotion de la santé
Cannabis et consommation
Le cannabis est une substance psychoactive qui renferme plus de 100 produits chimiques appelés cannabinoïdes. Les deux cannabinoïdes principaux, qui sont les plus largement évoqués, sont le delta-tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD).
- Le THC est un cannabinoïde psychoactif qui a des effets mentaux et physiques.
- Le CBD n’a aucun effet toxique et fait l’objet d’études en vue d’usages thérapeutiques.
La fumée de cannabis contient bon nombre des mêmes produits chimiques nocifs que celle de cigarette. Ces derniers peuvent avoir des effets nocifs sur les femmes enceintes ou celles qui prévoient l’être et les femmes qui allaitent. Ils s’étendent aussi au fœtus et au bébé nourri au sein2. Qu’il puisse être fumé, vaporisé ou ingéré, le cannabis peut contenir du THC ou du CBD.
Cannabis, préconception et fertilité
L’usage du cannabis a été relié à :
- des changements dans le cycle menstruel ;
- la quantité et la qualité réduites du sperme.
Les femmes qui prévoient tomber enceintes devraient éviter de consommer du cannabis, sous quelque forme que ce soit, car il a été démontré qu’il affecte la fertilité1.
Grossesse
Les mères qui consomment du cannabis exposent l’enfant qu’elles portent aux cannabinoïdes (THC), lesquels traversent le placenta. Le transfert a surtout lieu en début de grossesse.
- La consommation de cannabis pendant la grossesse peut entraîner un faible poids à la naissance, une baisse de la vigilance et un ralentissement de la croissance.
- Le cannabis risque d’avoir des effets à long terme sur le développement du bébé, comme sur la mémoire, la durée d’attention, le raisonnement et la résolution de problèmes.
- Les enfants de mères consommatrices de cannabis risquent davantage de faire usage d’alcool ou d’autres drogues plus tard.
- Les femmes enceintes sont fortement encouragées à s’abstenir de consommer du cannabis, sous quelque forme que ce soit.
Nausées matinales
Les femmes enceintes, même celles qui ont des nausées et des vomissements, ne devraient consommer de cannabis sous aucune forme.
Les femmes enceintes devraient être sensibilisées aux risques associés à la consommation de cannabis durant la grossesse et aux traitements sécuritaires qui existent pour soulager les nausées matinales 2,5.
Allaitement maternel
Lorsqu’un parent a les facultés affaiblies par le cannabis, son aptitude à reconnaître les signes de faim chez un bébé et à prendre des décisions responsables quant aux besoins et à la sécurité de leur nourrisson peut être affectée.
- Le THC se retrouve dans le lait maternel et se rend au cerveau et aux cellules adipeuses (gras) du bébé, où il peut s’accumuler sur une longue période.
- Des études ont révélé que les nourrissons exposés au THC par le lait maternel présentaient un développement moteur plus lent et risquaient d’être somnolents et d’avoir du mal à prendre le sein.
Si une mère choisit de continuer d’allaiter alors qu’elle consomme du cannabis :
- Elle devrait le faire avec modération et allaiter son enfant d’abord.
- Il faudrait la renseigner sur les effets nocifs et les risques associés à la fumée et à la vapeur secondaire et tertiaire de cannabis.
- Si une femme consomme du cannabis en le fumant ou en le vaporisant, il faudrait la sensibiliser à l’importance de changer de vêtements et de se laver les mains, car la fumée ou la vapeur peut y avoir déposé des produits chimiques nocifs.
- Contrairement à l’alcool, le cannabis reste longtemps dans le corps. Autrement dit, les femmes ne devraient pas se faire conseiller de « tirer et jeter » leur lait, comme il est suggéré de faire après avoir consommé de l’alcool, car les cannabinoïdes y demeurent pendant des heures.
Pendant l’allaitement, les mères sont fortement encouragées à s’abstenir de consommer du cannabis, sous quelque forme que ce soit. À l’heure actuelle, il existe des données probantes contradictoires concernant, d’une part, les effets néfastes du transfert des cannabinoïdes, et d’autre part, les bienfaits de l’allaitement maternel 2,4. Les recommandations sur l’allaitement maternel à l’intention des femmes qui consomment du cannabis devraient être adaptées à chacune d’elles selon la quantité et la fréquence2,4,5.
Si des personnes décident de continuer à consommer du cannabis, il faudrait les encourager à suivre les Recommandations canadiennes pour l’usage du cannabis à moindre risque, formulées par le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH)3.
Messages clés à l’intention de vos patientes
Ressources pour les fournisseurs de soins de santé
Dissiper la fumée entourant le cannabis, Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances
bit.ly/clearingthesmokeoncannabis
Gouvernement du Canada, Dossier de preuves sur le cannabis bit.ly/cannabisbrief
Recommandations canadiennes pour l’usage du cannabis à moindre risque, Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH)
bit.ly/lowerriskguidelines
Lower-Risk Use Guidelines: A Comprehensive Update of Evidence and Recommendations, Centre de toxicomanie et de santé mentale bit.ly/lowerriskupdate
Ressources utiles pour la population
Pensez-vous consommer du cannabis avant ou pendant la grossesse ?
Agence de la santé publique du Canada et Centre de ressources meilleur départ bit.ly/cannabisandpregnancy
Thinking about using cannabis while parenting?
Agence de la santé publique du Canada et Centre de ressources meilleur départ bit.ly/cannabisandparenting
Références :
- Alvarez, S. (2015). Do some addictions interfere with fertility? Fertility and Sterility, 103(1), 22-26
- Carsley, S. et Leece, P. (2018). Résumé de preuves pertinentes : Effets sur la santé de l’exposition au cannabis durant la grossesse et la période d’allaitement. Toronto ON : Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario)
- Fischer, B., Russell, C., Sabioni, P., van den Brink, W., Le Foll, B., Hall, W., Rehm, J. et Room, R. (2017). Lower-Risk Cannabis Use Guidelines (LRCUG): An evidence-based update. American Journal of Public Health, 107(8)
- Seabrook, J., Biden, C. et Campbell, E. (2017). Does the risk of exposure to marijuana outweigh the benefits of breastfeeding? A systematic review. Canadian Journal of Midwifery Research and Practice, 16(2), 8-16
- Wang, G. S. (2017). Pediatric Concerns Due to Expanded Cannabis Use: Unintended Consequences of Legalization. Journal Of Medical Toxicology: Official Journal Of The American College Of Medical Toxicology, 13(1), 99-105