Analyse de l’eau des plages : foire aux questions

Tous les plans d’eau libres renferment certains microorganismes pathogènes (nuisibles), comme des bactéries et des virus. Normalement, leur concentration est faible et ils représentent peu de risques pour les baigneurs. Sous l’influence de facteurs comme la température, la pluie, les oiseaux aquatiques et même les baigneurs eux-mêmes, le niveau de microorganismes pathogènes peut augmenter au point de pouvoir mettre la santé du public en danger.

Les plages de baignade publiques désignées sont celles dont la municipalité est propriétaire et qu’elle exploite, et auxquelles le public a accès. Il existe actuellement 34 plages désignées sur le territoire de Santé publique Sudbury et districts.

Santé publique Sudbury et districts peut aussi surveiller d’autres zones de baignade auxquelles le public a accès, à l’exclusion des parcs provinciaux, s’il existe des raisons de croire que l’utilisation de l’eau à des fins récréatives pourrait causer des blessures ou des maladies d’origine hydrique. Il ne revient pas à Santé publique Sudbury et districts de vérifier régulièrement la qualité de l’eau des plages résidentielles privées que le grand public n’utilise pas ou auxquelles il n’a pas accès.

Chaque semaine de juin, de juillet et d’août, toutes les plages de baignade publiques désignées faisant partie de notre territoire font l’objet d’un prélèvement d’échantillons. Selon les circonstances, l’échantillonnage peut être plus fréquent.

Le laboratoire de santé publique analyse chaque échantillon afin de déceler la présence de la bactérie E. coli, qui est une indicatrice de pollution fécale. Les résultats indiquent la qualité de l’eau au moment précis où la plage a fait l’objet d’un prélèvement. Afin d’obtenir une évaluation représentative de la qualité de l’eau, on prélève un certain nombre d’échantillons un peu partout le long de la plage.

Dans un avis concernant la baignade, le médecin-hygiéniste déconseille au public de se baigner dans les eaux visées parce qu’elles présentent un risque pour la santé et peuvent être jugées impropres. La situation pourrait être due à une concentration inacceptable de bactéries ou la présence d’une floraison d’algues bleu-vert. Dans ces cas, on installe des panneaux sur les plages touchées. Les baigneurs ont toujours la possibilité de se baigner s’ils le souhaitent, mais ils le font à leurs risques et périls.

Santé publique Sudbury et districts retire les panneaux d’avertissement lorsque les concentrations de bactéries dans l’eau reviennent à des niveaux acceptables ou, dans le cas de la présence d’algues bleu-vert, à la fin de la période de baignade. La raison en est que les floraisons ne sont pas fixées à un objet solide et peuvent se déplacer d’un endroit à un autre. Il peut aussi se former de nouvelles floraisons.

Une plage est jugée impropre à la baignade quand les concentrations de bactéries dépassent les niveaux provinciaux acceptables pour les eaux prévues à cette fin.

Avant qu’un panneau d’avertissement soit installé sur la plage, il faut obtenir les résultats de plusieurs échantillons. La moyenne géométrique (un type de moyenne) est calculée. Quand celle des résultats d’échantillonnage dépasse 200 bactéries E. coli pour 100 ml d’eau, Santé publique double le nombre d’échantillons et les analyse. Si la moyenne géométrique dépasse encore 200 bactéries pour 100 ml, Santé publique installe des panneaux sur la plage pour avertir le public de ne pas s’y baigner.

Les baigneurs qui vont dans l’eau lorsque les concentrations de bactéries E. coli sont élevées risquent d’infecter leur peau, leurs yeux et leur nez. Ils peuvent aussi subir des troubles gastriques. Ils peuvent également tomber malades s’ils avalent de l’eau, s’ils en reçoivent dans les oreilles, les yeux ou le nez ou si l’eau entre en contact avec des plaies ouvertes.

Ingérer de fortes concentrations de toxines d’algues bleu-vert peut causer des dommages au foie et au système nerveux. Ces toxines peuvent aussi irriter la peau et, en cas d’ingestion, causer de la diarrhée et des vomissements.

Bien des sources de pollution de l’eau peuvent entraîner l’installation de panneaux sur les plages. En voici quelques-unes :

• les eaux à usage agricole ou de ruissellement provenant de terres à proximité d’une plage (fortes pluies),
• les débordements d’égouts pluviaux combinés, transportant à la fois des eaux d’égout et des eaux pluviales,
• les grandes populations d’oiseaux aquatiques et d’autres animaux qui colonisent une plage ou ses environs,
• les conditions environnementales (par exemple, le vent, la pluie et la température de l’eau).

• Les déchets d’animaux de compagnie représentent une source de bactéries dans l’eau de pluie. Retirez les excréments de chiens des rues et des parcs publics. N’emmenez pas votre animal de compagnie à une plage de baignade désignée. Respectez les règlements concernant le ramassage des déchets d’origine animale.
• Assurez-vous que toutes les salles de bains de votre domicile sont connectées à un système d’évacuation des eaux usées.
• Détachez les tuyaux de descente de gouttière pour que l’eau de pluie aille dans le sol, et non dans les égouts. Ainsi, la quantité d’eau entrant directement dans les égouts sera moindre.
• Améliorez votre système septique et gardez-le en bon état de fonctionnement.