Les opioïdes et vos patients
Brenda Stankiewicz, Promotion de la santé
Les statistiques présentées dans le document infographique Opioids in Sudbury : The Time to Act is Now sont alarmantes. Collectivement, nous avons tous un rôle à jouer lorsqu’il s’agit d’aider à prévenir les décès dus aux opioïdes, réduire les méfaits et diminuer la stigmatisation des personnes qui consomment des drogues.
Qualité des services de santé Ontario fournit des normes de qualité concernant les opioïdes prescrits pour soulager la douleur aiguë ou chronique, mais aussi la manière de traiter le trouble de consommation d’opioïdes.
- Prescription d’opioïdes pour soulager la douleur aiguë : https://www.hqontario.ca/améliorer-les-soins-grâce-aux-données-probantes/normes-de-qualité/voir-toutes-les-normes-de-qualité/prescription-dopioïdes-pour-soulager-la-douleur-aiguë.
- Prescription d’opioïdes pour soulager la douleur chronique : https://www.hqontario.ca/améliorer-les-soins-grâce-aux-données-probantes/normes-de-qualité/voir-toutes-les-normes-de-qualité/prescription-dopioïdes-pour-soulager-la-douleur-chronique.
- Trouble de consommation d’opioïdes : https://www.hqontario.ca/améliorer-les-soins-grâce-aux-données-probantes/normes-de-qualité/voir-toutes-les-normes-de-qualité/trouble-de-consommation-dopioïdes.
Bien que le mésusage d’opioïdes soit responsable d’un nombre croissant de décès et de maladies dans notre collectivité, vous disposez des outils nécessaires pour permettre à vos patients d’amorcer le processus de rétablissement.
Vous trouverez d’autres normes de Qualité des services de santé Ontario et d’autres guides pour les patients pour favoriser la discussion afin d’assurer la meilleure qualité de soins à l’adresse : www.hqontario.ca.
Les opioïdes à Sudbury : c’est le temps d’agir
Infographique : Les opioïdes à Sudbury : c’est le temps d’agir (PDF, 959 KB)
En 2017, dans la Ville du Grand Sudbury, on a noté 86 visites au service des urgences et 34 décédées à cause d’une surdose d’opioïdes
Vérités simples sur les surdoses
Tout le monde peut faire une surdose. Toute personne prenant des opioïdes sous ordonnance ou vendus dans la rue peut faire une surdose : les nouveaux utilisateurs, ceux qui consomment depuis longtemps, les adultes plus âgés, les jeunes, etc.
Le type, la puissance, la fréquence d’utilisation, la voie d’administration de la drogue et la tolérance qu’une personne a envers la drogue peuvent accroître les risques de surdose.
La consommation d’opioïdes est unique à chaque personne. Il n’existe pas de formule pour déterminer la quantité d’une substance ou une combinaison de substances pouvant entraîner une surdose.
Les caractéristiques physiques d’une personne peuvent jouer un rôle, par exemple son poids, sa santé, sa tolérance et son expérience avec les substances.
La naloxone sauve des vies. Elle peut contrer les effets d’une surdose d’opioïdes.
Les mots sont importants
- Parlez à la personne d’abord, avant de parler de sa consommation de substances
- Utilisez des mots qui expriment votre bienveillance et votre préoccupation, plutôt qu’un jugement
- Communiquez de l’empathie en utilisant un langage corporel neutre
- Utilisez des mots axés sur la personne, en faisant la distinction entre le comportement ou la maladie et la personne
Pour obtenir plus de renseignements au sujet des opioïdes, veuillez visiter le site www.phsd.ca/sccd.
Références concernant le document infographique Les opioïdes à Sudbury
- Santé publique Ontario (2017). Morbidité et mortalité liées aux opioïdes en Récupéré à la page https://www.publichealthontario.ca/fr/data-and-analysis/substance-use/interactive-opioid-tool
- Santé publique Sudbury et districts (2018). Naloxone Training Manual Community Agencies. Pp. 1-14.
- Gouvernement du (2018). Stigmatisation entourant la consommation de substances. Récupéré à la page https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/dependance-aux-drogues/consommation-problematique-medicaments-ordonnance/opioides/stigmatisation.html
- Gouvernement du Canada (2018). Changer la façon dont nous parlons de l’utilisation de substances. Récupéré à la page https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/dependance-aux-drogues/consommation-problematique-medicaments-ordonnance/opioides/stigmatisation/astuces-parlons-utilisation-substances.html
- Gouvernement de l’Ontario (2018). Sachez reconnaître et contrer temporairement les effets d’une surdose d’opioïdes. Récupéré à la page https://www.ontario.ca/fr/page/obtenez-une-trousse-de-naloxone-gratuite
Recommandations canadiennes pour l’usage du cannabis à moindre risque
Karrie-Ann Jones et Veronica Charette, Promotion de la santé
Le cannabis est l’une des substances psychoactives les plus couramment consommées en Ontario.1
La consommation de cannabis peut créer une dépendance, causer des maladies du système respiratoire ou circulatoire, entraîner une déficience cognitive et nuire à la santé mentale.2 Elle peut ne pas convenir aux populations à haut risque, comme les personnes qui souffrent ou ont souffert d’une maladie mentale ou de psychose ou qui ont des antécédents familiaux de maladie mentale ou de psychose, les femmes enceintes. qui allaitent ou qui prévoient une grossesse, et les enfants et jeunes de moins de 25 ans, car cette pratique risque d’avoir des effets néfastes sur le cerveau en développement.3
En 2017, 51 % des adultes du Nord-Est de l’Ontario ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours de leur vie, comparativement à 47 % en moyenne à l’échelle provinciale.4 La consommation de cannabis est un choix personnel. Compte tenu de la légalisation de cette drogue, les patients peuvent avoir des questions sur les risques liés à sa consommation récréative. Les professionnels de la santé disposent maintenant d’un outil de réduction des méfaits fondé sur les données probantes pour discuter de cette consommation avec leurs patients : Recommandations canadiennes pour l’usage du cannabis à moindre risque.
Les recommandations sont offertes sous forme de dépliant, d’affiche et de sommaire à l’intention des professionnels de la santé. Ces ressources peuvent être téléchargées ou imprimées sans frais à l’adresse suivante : http://crismontario.ca/research- projects/lower-risk-cannabis-use-guidelines.
Il est également possible d’acheter Recommandations canadiennes pour l’usage du cannabis à moindre risque à la page suivante : https://store-camh.myshopify.com/collections/french-francais/products/p6512-p6513. Les 25 premiers dépliants sont gratuits s’ils sont commandés par publications@camh.ca.
Afin d’en apprendre davantage sur le cannabis, allez sur le site Web de Santé publique Sudbury et districts, au www.phsd.ca/cannabis.
Les recommandations soulignent dix façons de réduire les méfaits liés au cannabis :5
- Abstenez-vous de consommer du cannabis afin d’éviter les risques pour la santé.
- Retardez la consommation de cannabis jusqu’à un âge plus avancé.
- Cherchez et choisissez les produits de cannabis à moindre risque.
- Évitez de consommer des cannabinoïdes synthétiques.
- Évitez de fumer le cannabis. Optez pour des modes de consommation plus sûrs.
- Si vous fumez le cannabis, évitez les pratiques nocives comme inhaler profondément et retenir sa respiration.
- Limitez et réduisez la fréquence de consommation.
- Évitez de consommer le cannabis et de conduire un véhicule ou de faire fonctionner des machines.
- Évitez carrément de consommer du cannabis si vous présentez un risque de maladie mentale, si vous êtes enceinte ou si vous envisagez de tomber enceinte.
- Évitez de combiner les risques mentionnés précédemment.
Références
- Ministère de la Santé et des Soins de longue durée (2018). Directive de prévention de la toxicomanie et de réduction des méfaits, 2018. Récupéré à la page http://www.health.gov.on.ca/fr/pro/programs/publichealth/oph_standards/docs/protocols_guidelines/Substance_Use_Prevention_and_Harm_Reduction_Guideline_2018_fr.pdf
- Ontario Medical Association. (2018). Talking to Patients about Recreational Cannabis. Récupéré à la page https://www.oma. org/wp-content/uploads/Cannabis-Conversation-pdf
- Ontario Medical Association. (2019). Cannabis and Special Risk Populations. Récupéré à la page https://www.oma.org/sections/managing-your-practice/cannabis-resource- centre/cannabis-and-special-risk-populations/
- Ialomiteanu, R., Hamilton, H. A., Adlaf, E. M. et Mann, R. E. (2018). CAMH Monitor e-Report: Substance Use, Mental Health and Well-Being Among Ontario Adults, 1977–2017 (CAMH Research Document Series No. 48). Toronto ON : Centre de toxicomanie et de santé mentale. Offert à la page : http://www.camh.ca/camh-monitor
- Initiative Canadienne de Recherche en Abus de Substance (2018). Recommandations canadiennes pour l’usage du cannabis à moindre risque. Offert à la page : https://www.crismquebecatlantic.ca/fr/national-guidelines/
- Centre de toxicomanie et de santé mentale (2018). Le cannabis et votre santé : 10 façons de réduire les risques lors de la consommation. Offert à la page : http://crismontario.ca/Pages/LRCUG.PHAC.Poster.French.Final.pdf
Mise à jour et ressources cliniques sur la rougeole
Stephanie Vendetti-Hastie, Services cliniques
La rougeole au Canada
Bien que la rougeole endémique ait été enrayée au Canada, des éclosions continuent de se produire dans les pays où voyagent les Canadiens, en particulier dans ceux où la vaccination est inexistante ou insuffisante. Les Canadiens à risque sont donc exposés à des infections apportées par des touristes. À l’heure actuelle, il y a des cas de rougeole en Ontario et dans plusieurs autres provinces du pays. Il se produit également plusieurs éclosions d’envergure dans d’autres régions de l’Amérique du Nord.
Afin d’aider les cliniciens à déployer leurs efforts pour prévenir et contrôler la rougeole, Santé publique Ontario a créé deux ressources importantes qui sont résumées ci-après.
- Page Web : présente un résumé épidémiologique de l’activité rougeoleuse dans la province et souligne des recommandations sur la vaccination préalable au voyage. Elle se trouve à l’adresse : https://www.publichealthontario.ca/fr/diseases-and-conditions/infectious-diseases/vaccine-preventable-diseases/measles/important-measles-information.
- Fiche d’information pour les professionnels de la santé : comprend des renseignements sur la vaccination, les tests sérologiques d’immunité en laboratoire ainsi que des conseils sur la prévention et le contrôle des infections pour les milieux cliniques. Elle se trouve à l’adresse : https://www.publichealthontario.ca/fr/diseases-and-conditions/infectious-diseases/vaccine-preventable-diseases/measles/important-measles-information.
La vaccination constitue le meilleur moyen de se protéger contre la rougeole. Profitez de chaque occasion qui vous est offerte de fournir le vaccin contre la rougeole aux voyageurs et autres personnes admissibles. Si vous ne disposez pas du dossier d’immunisation d’une personne, il est préférable de la vacciner plutôt que d’ordonner un test sérologique pour déterminer son état d’immunisation. Cela permettra d’éviter le risque de faux résultats positifs, de réduire le risque d’occasions manquées de vaccination et de suivre les conseils qui figurent dans le Guide canadien d’immunisation.
Références
- Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario). Information à l’intention des professionnels de la santé. Toronto ON : Imprimeur de la Reine pour l’Ontario ; 2019.
Mesure dans laquelle les changements apportés à l’Assurance-santé Plus peuvent influencer l’accès aux contraceptifs
Jodi Maki, Services cliniques
En date du 1er avril 2019, les enfants et les jeunes adultes participant à un régime privé d’assurance médicaments ne sont plus admissibles à des prescriptions gratuites avec l’Assurance-santé Plus1. Ce changement peut faire en sorte que des adolescents et de jeunes adultes se retrouvent sans accès à des contraceptifs abordables.
Il s’avère que le risque d’atteinte à la confidentialité constitue un obstacle à l’utilisation de contraceptifs chez les adolescents et les jeunes adultes couverts par le régime d’assurance maladie de leurs parents2. Ainsi, certains de vos patients non admissibles à l’Assurance-santé Plus pourront hésiter à obtenir des contraceptifs par le régime d’assurance médicaments de leurs parents, et ne pas avoir les moyens d’opter pour la solution de rechange.
Nous pouvons apporter de l’aide !
Santé publique Sudbury et districts offre un programme de contraception à faible coût, y compris des prescriptions de contraceptifs oraux ou d’urgence. Si, à votre cabinet, vous recevez des patients ayant besoin de solutions abordables en matière de contraception, demandez-leur d’appeler le 705.522.9200 pour prendre rendez-vous.
Références
- Gouvernement de l’Ontario (2019). Infos sur l’Assurance-santé Plus. Récupéré à la page https://www.ontario.ca/fr/page/infos-sur-lassurance-sante-plus.
- Fuentes, , Ingerick, M., Jones, R. et Lindberg, L. (2018). Adolescents’ and Young Adults’ Reports of Barriers to Confidential Health Care and Receipt of Contraceptive Services. J Adolesc Health, 62(1): 36-43
Le moment est venu de passer un test de dépistage de l’ITL et de se faire traiter
Stephanie Vendetti-Hastie, Services cliniques
Le saviez-vous ? Environ 10 % des personnes qui contractent une infection tuberculeuse souffriront de la maladie : 5 % dans les deux années suivantes et 5 % au cours du reste de leur vie.
Le traitement de l’infection tuberculeuse latente (ITL) réduit le risque de souffrir de la maladie1.
Diverses solutions sont offertes pour traiter l’infection tuberculeuse latente. Elles sont bien décrites dans les Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-infectieuses/normes-canadiennes-lutte-antituberculeuse-7e-edition.html.
Bien que la rifampicine soit une solution de rechange recommandée depuis l’année 20003, une étude internationale à grande échelle publiée par Menzies et coll. (2018) dans le New England Journal of Medicine souligne davantage le rôle que joue un traitement quotidien à la rifampicine autoadministré sur quatre mois (4RMP) comme solution de rechange pour l’ITL4. Les principales conclusions et les renseignements pertinents que renferment les Normes sont résumés dans le tableau de la page 9. L’article intégral se trouve à l’adresse : www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1714283.
Principales conclusions de l’étude
Le traitement quotidien à la rifampicine autoadministré sur quatre mois n’est ni inférieur ni supérieur à un traitement sur neuf mois à l’INH chez les adultes atteints d’une ITL. Le taux d’achèvement du traitement était plus élevé, et l’incidence d’événements indésirables de niveau 3 à 5 l’était nettement moins, en particulier en ce qui touche l’hépatotoxicité4.
N’oubliez pas !
La tuberculose est une maladie à déclaration obligatoire. Tous les tests cutanés à la tuberculine (TCT) dont le résultat est positif doivent être signalés au bureau de santé. Signalez-lui immédiatement tous les cas soupçonnés ou confirmés.
Traitement | Intervalle et durée4 | Dosage oral4 | Critères d’achèvement des Normes pour la lutte antituberculeuse3 | Considérations énoncées dans les Normes pour la lutte antituberculeuse3 |
---|---|---|---|---|
Rifampicine (4RMP) | Tous les jours pendant quatre mois | Adulte : 10 mg/kg/jour jusqu’à concurrence de 600 mg/jour ⇢ Total 120 doses | Le traitement adéquat correspond à au moins 120 doses dans un délai de six mois3. | Suivez ce traitement en consultation avec un ou une spécialiste. *Songez à recueillir du crachat dans l’attente des résultats d’examen des cultures avant d’amorcer le traitement afin d’éviter de causer une résistance au médicament. Traitement de rechange pour les personnes : ⇢ intolérantes à l’isoniazide (INH) ⇢ en contact avec des cas de tuberculose résistante à l’INH Le risque d’effets secondaires est plus grand si le médicament n’est pas pris de façon constante. |
Références
- Long , Schwartzman K. La pathogenèse et la transmission de la tuberculose. Dans : Long R., Schwartzman K., Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse. 7e éd. Ottawa : Agence de la santé publique du Canada, Société canadienne de thoracologie, 2014:25-42.
- Kiazyk S, Ball TB. Latent tuberculosis infection: An overview. Can Commun Dis Rep. 2017; 43(3):62-6. https://doi.org/10.14745/ccdr.v43i34a01
- Menzies , Alvarez G., Khan K. Le traitement de l’infection tuberculeuse latente. Dans : Menzies D., Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse. 7e éd. Ottawa : Agence de la santé publique du Canada, Société canadienne de thoracologie, 2014:133-69. https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-infectieuses/normes-canadiennes-lutte-antituberculeuse-7e-edition/edition-18.html
- Menzies , Adjobimey M., Ruslami R. et coll. Four months of rifampin or nine months of isoniazid for latent tuberculosis in adults. N Engl J Med 2018; 379:440-453.
Retraitement en milieu communautaire
Stephanie Vendetti-Hastie, Services cliniques
Retraiter le matériel et les dispositifs médicaux prévient la transmission de micro-organismes aux membres du personnel et aux clients et réduit au minimum les dommages causés par les matières étrangères (p. ex., sang, fluides corporels, salin et médicaments) ou par une manipulation inappropriée. Les fournisseurs de soins de santé qui se servent de dispositifs médicaux dans leur cabinet doivent établir, documenter et tenir à jour des politiques et des procédures pour le retraitement de ces articles. L’information qui suit expose dans leurs grandes lignes certaines des principales considérations touchant le retraitement en milieu communautaire. Jetez un coup d’œil à la section des ressources pour obtenir d’autres renseignements.
Politiques et procédures
- Dotez-vous de politiques et de procédures écrites.
- Servez-vous de matériel et de dispositifs médicaux jetables à usage unique, autant que possible.
- Assurez-vous que le matériel utilisé pour nettoyer, désinfecter ou stériliser le matériel et les dispositifs médicaux répond aux normes de Santé Canada, de l’Agence de la santé publique du Canada et de la CSA.
- Dotez-vous de politiques et de procédures écrites pour le matériel et les dispositifs médicaux empruntés, partagés ou loués (le cas échéant), et assurez-vous que ceux-ci sont accompagnés d’un mécanisme de suivi et d’un livret de contrôle, retraités (démontés, nettoyés et retraités avant toute utilisation) et documentés avant chaque utilisation sur des clients*.
- Disposez de politiques et de procédures écrites en cas de défaillance de la stérilisation.
Formation du personnel affecté au retraitement
- Sensibilisez le personnel et offrez-lui une formation continue en retraitement.
- Fournissez des instructions de retraitement axées sur le matériel et les dispositifs médicaux.
- Assurez-vous que le personnel est formé et porte l’équipement de protection individuelle (EPI) approprié pour toutes les activités de retraitement.
Lieux de retraitement
- Désignez des lieux de retraitement qui sont séparés des zones de soins directs et des endroits où les articles propres sont manipulés et rangés.
- Assurez-vous que les lieux comprennent un lavabo réservé au lavage des mains ou un désinfectant pour les mains à base d’alcool, un bassin oculaire, un contenant pour objets pointus ou tranchants au point d’utilisation et un espace de rangement propre et sec pour l’EPI qui soit accessible au personnel.
- Assurez une transition à sens unique du matériel (de souillé à propre) pour prévenir la contamination croisée.
Étapes de retraitement
- Avant le nettoyage
- Enlevez la souillure visible au point d’utilisation.
- Transportez le matériel jusqu’à la zone de retraitement dans un contenant lavable, fermé et résistant à la perforation.
- Démontez, triez et faites tremper le matériel.
- Démontez les instruments au besoin.
- Triez les instruments en groupes.
- Faites-les tremper ou traitez-les au préalable avec le nettoyeur enzymatique.
- Nettoyage
- Nettoyez manuellement avec un détergent ou une solution enzymatique. Nettoyez les lumières avec une brosse, puis purgez et rincez.
- Passez ensuite au nettoyage mécanique dans un laveur à ultrasons ou un autolaveur (si possible).
- Inspectez, nettoyez, désinfectez, séchez et rangez tout le matériel de nettoyage (p. ex., les brosses, les éponges) servant aux activités de retraitement après chaque utilisation.
- Jetez le détergent ou la solution de nettoyage enzymatique après chaque utilisation.
- Rinçage et séchage
- Rincez le matériel et les dispositifs après nettoyage, et séchez-les avec une serviette non pelucheuse.
- Séchez les lumières à l’air comprimé filtré.
- Désinfection complète OU stérilisation
- Déterminez la méthode de retraitement selon la classification de l’instrument (invasif, semi-invasif ou non invasif). La stérilisation est toujours la méthode privilégiée pour retraiter le matériel semi-invasif pouvant tolérer le processus.
- Désinfection complète (instruments semi-invasifs)
- Surveillez l’efficacité de la solution.
- Faites tremper le matériel selon les directives du fabricant.
- Rincez-le à fond à l’eau stérile, filtrée ou du robinet, selon l’utilisation prévue.
- Faites-le sécher après désinfection et rangez-le dans un contenant propre, sec et couvert.
- Surveillez et enregistrez (consignez) les activités de désinfection comme la vérification avec bandelettes réactives ainsi que la concentration, la durée d’exposition et la température du désinfectant.
- Stérilisation (instruments invasifs)
- Inspectez, lubrifiez et remontez les instruments au besoin.
- Emballez au moyen de matériel approuvé pour la stérilisation et incluez un indicateur chimique interne et externe approprié*.
- Étiquetez chaque emballage en indiquant la date de traitement, le stérilisateur utilisé, le numéro de cycle ou de charge et le contenu et demandez à un membre du personnel d’apposer ses initiales.
- Chargez le stérilisateur conformément aux instructions du fabricant.
- Incluez un dispositif de procédés d’essai ou un indicateur chimique approprié si vous ne mettez pas la charge en quarantaine en attendant le résultat du test d’indicateur biologique.
- Procédez à un test d’indicateur biologique chaque jour que le stérilisateur est utilisé et pour chaque cycle.
- Consignez les paramètres de stérilisation pour chaque charge (durée, température et pression).
- Tenez un registre des résultats pour tous les stérilisateurs et les autoclaves.
- Évitez d’utiliser du matériel ou des dispositifs médicaux en cas d’échec pour ce qui est de l’indicateur chimique ou biologique.
- Désinfection complète (instruments semi-invasifs)
- Déterminez la méthode de retraitement selon la classification de l’instrument (invasif, semi-invasif ou non invasif). La stérilisation est toujours la méthode privilégiée pour retraiter le matériel semi-invasif pouvant tolérer le processus.
- Rangement du matériel et des dispositifs médicaux désinfectés et stériles
- Rangez les articles stériles dans leur emballage stérile jusqu’au moment de leur utilisation.
- Rangez les articles stériles dans un endroit propre, sec et exempt de poussière (p. ex., des étagères ou des contenants fermés), situé au-dessus du sol, à l’écart des débris, des drains, de l’humidité, des lavabos et de la vermine pour prévenir la contamination et maintenir la désinfection ou la stérilité jusqu’au moment de l’utilisation.
- Assurez-vous que la stérilité de l’emballage n’a pas été compromise avant l’utilisation.
*Cela vaut aussi pour les fournisseurs de soins de santé qui utilisent des dispositifs de leur cabinet dans d’autres cadres comme les hôpitaux ou les cliniques communautaires.
**La catégorie 4 ou 5 sera appliquée selon les procédures adoptées pour la quarantaine des articles dans l’attente des résultats pour l’indicateur biologique et la possibilité d’utiliser un imprimé pour passer en revue les paramètres de stérilisation et apposer ses initiales.
Références
- Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario). Comité consultatif provincial des maladies infectieuses. Pratiques exemplaires pour le nettoyage, la désinfection et la stérilisation du matériel médical dans tous les lieux de soins, 3e éd. Toronto ON : Imprimeur de la Reine pour l’Ontario ; mai 2013. https://www.publichealthontario.ca/fr/health-topics/infection-prevention-control/reprocessing
Guide alimentaire canadien 2019
Claire Bilik, Promotion de la santé
Quel est l’objet du Guide alimentaire canadien ?
Le nouveau Guide alimentaire canadien procure aux Canadiens des lignes directrices sur la manière de choisir des aliments sains. Il constitue l’un des éléments de la Stratégie en matière de saine alimentation1. Suivre le Guide alimentaire canadien permet d’aider vos patients à combler leurs besoins en nutriments, à réduire le risque de maladie chronique et à favoriser leur santé et leur bien-être dans l’ensemble2.
Qu’y a-t-il de nouveau dans la version révisée du Guide alimentaire canadien ?
- Le Guide n’est plus axé sur des nutriments précis ou des portions.
- Le Guide tient compte du fait que la saine alimentation ne se limite pas aux aliments que nous consommons. Et il souligne l’importance de l’endroit et du moment où nous mangeons, mais aussi de nos raisons et de notre manière de le faire.
- Dans le Guide, il est reconnu que les traditions culturelles et alimentaires peuvent faire partie d’une saine alimentation.
Afin de soutenir votre pratique, allez sur le site Canada.ca3 pour découvrir les ressources téléchargeables, les lignes directrices en matière alimentaire et les preuves à l’appui.
Découvrez votre guide alimentaire à l’adresse
guide-alimentaire.canada.ca/fr
Principales recommandations à souligner aux patients
- Mangez divers aliments sains chaque jour.
- Mangez beaucoup de légumes et de fruits ; aspirez à remplir la moitié de votre assiette de légumes et de fruits.
- Choisissez des aliments protéinés qui proviennent de plantes, surtout.
- Incluez divers aliments de grains entiers.
- Faites que l’eau devienne votre boisson de choix.
- Prenez vos repas en compagnie d’autres personnes.
- Prêtez attention à vos habitudes alimentaires.
- Prenez le temps de savourer votre nourriture.
- Cuisinez plus souvent.
- Utilisez des étiquettes pour aliments.
- Essayez de limiter la quantité d’aliments hautement transformés, à forte teneur en sel ajouté, en sucre ou en gras saturé.
- Songez à la manière dont la publicité entourant les aliments et les boissons influence vos choix.
Références
- Santé Canada (2019). Stratégie de Santé Canada en matière de saine alimentation. Récupéré à la page https://www.canada.ca/fr/services/sante/campagnes/vision-canada-en-sante/saine-alimentation.html
- Santé Canada (2019). Document d’information : Les fondements scientifiques du nouveau Guide alimentaire. Récupéré à la page https://www.canada.ca/fr/sante-canada/nouvelles/2019/01/document-dinformation-les-fondements-scientifiques-du-nouveau-guide-alimentaire.html
- Santé Canada (2019). Guide alimentaire canadien. Récupéré à la page https://guide-alimentaire.canada.ca/fr/
Les liens précoces comptent
Josée Castonguay, Promotion de la santé
L’énoncé de position L’importance des relations : comment les cliniciens peuvent soutenir des pratiques parentales positives pendant la petite enfance, publié le 11 avril par la Société canadienne de pédiatrie, demande aux fournisseurs de soins primaires d’agir pour favoriser l’adoption de pratiques parentales positives chez leurs patients, en particulier au cours de la petite enfance.1 De récents gros titres ont mis en doute la pertinence du « retrait » prolongé et des pratiques parentales punitives et ont poussé des spécialistes des soins à l’enfance à réexaminer les stratégies actuelles pour gérer le comportement des enfants.2 Les données probantes confirment que « les pratiques parentales représentent le principal déterminant modifiable de la santé émotionnelle et comportementale des enfants » .1
Par ailleurs, les interactions positives entre parents et enfants créent un attachement, un facteur clé dans le développement précoce du cerveau.3 Et pourtant, un peu partout au Canada, les parents déclarent ne pas être prêts à jouer leur rôle et cherchent un soutien émotionnel et concret à cet égard.4
Par ailleurs, de plus en plus de recherches sur les expériences négatives de l’enfance permettent d’établir un lien entre l’exposition aux abus émotionnels, physiques ou sexuels pendant l’enfance, le dysfonctionnement du ménage et l’occurrence de maladies chroniques à l’âge adulte.5 En déterminant les facteurs parentaux de protection avec les patients, vous pouvez atténuer l’incidence d’expériences négatives chez leurs enfants.
Par où commencer
- Posez des questions. Recourez au Rourke Baby Record6 pour tenir compte des déterminants sociaux de la santé qui peuvent influer sur la famille ainsi que des stratégies d’adaptation que celle-ci adopte actuellement.
- Donnez des conseils aux parents et aidez-les à définir des stratégies positives pour régler les problèmes.
- Mettez-les en rapport avec des ressources locales de soutien.
Autres ressources pour les parents
- Meilleur départ Nexus : Bébé en santé, cerveau en santé. https://www.bebeensantecerveauensante.ca
- Jouez et apprenez : activités et ressources pour permettre aux enfants d’apprendre, de progresser et de s’épanouir. https://playandlearn.healthhq.ca/fr
- Soins de nos enfants – SCP : Lorsque votre enfant se conduit mal : Des conseils pour une discipline efficace. https://www.soinsdenosenfants.cps.ca/handouts/tips_for_positive_discipline
- L’espritOUVERT : des services de santé mentale offerts sans rendez-vous aux enfants et aux jeunes, y compris un soutien parental. https://boussolene.ca/jeunesse/lespritouvert/
- Centres pour l’enfant et la famille ON y va : vous pouvez apprendre et jouer avec votre enfant, rencontrer des gens et obtenir des conseils de professionnels spécialisés dans la petite enfance. https://www.ontario.ca/fr/page/trouver-un-centre-pour-lenfant-et-la-famille-y-va
Références
- Robin C. Williams ; Anne Biscaro ; Jean Clinton ; Société canadienne de pédiatrie, Groupe de travail de la petite enfance, L’importance des relations : comment les cliniciens peuvent soutenir des pratiques parentales positives pendant la petite enfance. https://www.cps.ca/fr/documents/position/parentales-positives (consulté le 18 avril 2019)
- Meilleur départ, Foire aux questions – Le retrait : https://resources.beststart.org/wp-content/uploads/2019/01/K70-F.pdf (consulté le 24 avril 2019).
- Center on the Developing Child, Harvard University (2019). Brain Architecture. Récupéré à la page https://developingchild.harvard.edu/science/key-concepts/brain-architecture/
- Agence de la santé publique du Canada (2009). Une évaluation du programme Y’a personne de parfait. Récupéré à la page http://www.parentsvouscomptez.ca/index.cfm?fuseaction=document.viewDocument&documentid=579&documentFormatId=1332&vDocLinkOrigin=1&CFID=19012623&CFTOKEN=4bda7b5cff26aab8-4B0527B8-1C23-C8EB-8098215AB3B7CFDB
- Felitti VJ, Anda RF, Nordenberg D. et coll. Relationship of childhood abuse and household dysfunction to many of the leading causes of death in The Adverse Childhood Experiences (ACE) Study. Am J Prev Med 1998;14(4):245-58.
- Rourke L, Leduc D, Rourke J, Li The Rourke Baby Record: http://www.rourkebabyrecord.ca/walk4 (consulté le 24 avril 2019)
L’ankyloglossie et l’effet sur l’allaitement materne
Lorraine Jones, Services cliniques
Ankyloglossie
L’ankyloglossie est une anomalie congénitale du frein lingual qui peut limiter le mouvement de la langue en raison de sa longueur moindre, de son manque d’élasticité ou de son emplacement. Il existe de plus en plus de données probantes selon lesquelles la présence d’une ankyloglossie chez les nourrissons nuit à l’allaitement maternel. Cet état peut entraîner des conséquences à court et à long terme comme des problèmes d’alimentation, des difficultés d’élocution et des anomalies orthodontiques et mandibulaires. L’ankyloglossie peut être familiale et se manifeste plus souvent chez les personnes de sexe masculin.1,2,3
Effets sur la santé de l’ankyloglossie
Parmi les complications qui se produisent chez les nourrissons en raison de l’ankyloglossie figurent l’incapacité à prendre le sein ou à continuer de le faire pendant l’allaitement, l’incapacité d’alimenter en lait efficacement, la suffocation, les symptômes s’apparentant au reflux gastrooesophagien pathologique5, l’endormissement au sein, les alimentations prolongées, le mâchage du sein, l’insatisfaction du bébé, un faible gain de poids ou l’impossibilité de s’épanouir.6,7 Par conséquent, bien des parents qui prévoient allaiter sont souvent obligés de sevrer leur bébé et de le nourrir au biberon bien plus tôt que prévu.
L’ankyloglossie peut apporter des complications à la mère, y compris une douleur à la poitrine et un traumatisme aux mamelons en raison d’une prise inadéquate, un allaitement moins efficace et un inconfort. La douleur et le traumatisme sont souvent des motifs pour chercher à obtenir un soutien à l’allaitement. Parmi les autres complications chez la mère figurent le drainage incomplet des seins qui entraîne un engorgement, des infections mammaires et une production laitière moindre.8,9,10,11,12
Évaluer l’ankyloglossie
Il importe d’évaluer le fonctionnement de la langue plutôt que son aspect. Chaque ankyloglossie est unique, ce qui rend le diagnostic difficile à établir.
Les protocoles de classification pour décrire la présence et le degré de l’ankyloglossie ne sont pas encore uniformes, mais ils permettent de fournir des lignes directrices lorsqu’il s’agit de tenir compte de la fonction de la langue et du degré de déficience. Le diagnostic différentiel devrait s’établir à l’aide d’un outil de dépistage normalisé, valable et fiable. À l’heure actuelle, il en existe deux qui répondent aux critères :
- Outil d’évaluation Hazelbaker pour le score de la fonction du frein lingual (HATLLF) (PDF)
- Lingual Frenulum Protocol With Scores For Infants13 (PDF)
Gérer l’ankyloglossie
Jusqu’à ce que l’alimentation au biberon devienne la norme dans la culture occidentale, la frénotomie était une intervention courante.14,15 Il se peut qu’un regain d’intérêt à l’égard de l’amorce de l’allaitement soit responsable du fait que l’ankyloglossie soit diagnostiquée davantage.14 De plus en plus de spécialistes de l’allaitement découvrent qu’il est indiqué de relâcher le frein lingual afin de faciliter l’allaitement maternel et de protéger l’expérience qu’il fait vivre.
Santé publique Sudbury et districts offre des séances d’allaitement maternel pour aider les mères à régler les problèmes courants dans ce domaine. Les fournisseurs de soins primaires peuvent orienter les patientes vers les services appropriés ou recommander qu’elles prennent rendez-vous en appelant la ligne info-santé au 705.522.9200, poste 342.
Références
- Segal, M, Stephenson, R., Dawes, M. et Feldman, P. (2007). Prevalence, and diagnosis, and treatment of ankyloglossia: Methodologic review. Can Fam Physician, 53(6): 1027-33
- Mannel, , Martens, P. et Walker, M. (2013). Core Curriculum for Lactation Consultant Practice (3e éd., pp. 279-280, 481-486). Burlington, MA: Jones and Bartlett
- Hong, , Lago, D., Seargeant, J. et coll. (2010). Defining ankyloglossia: a case series of anterior and posterior tongue ties. Int J Pediatric Otorhinolaryngol, 74(9): 1003-1006
- Siegel, (2016). Aerophagia Induced reflux associated with Lip and tongue tie in breastfeeding Infants. Pediatrics, 137, supplément 3
- Siegel, (2016). Aerophagia Induced Reflux in breastfeeding Infants with Ankyloglossia and Shortended Maxillary Labial frenula (Tongue and Lip Tie). Int J Clin Pediatrics, 5(1): 6-8
- Mannel, , Martens, P. et Walker, M. (2013). Core Curriculum for Lactation Consultant Practice (3e éd., pp. 279-280, 481-486). Burlington, MA: Jones and Bartlett
- Protocol Committee Academy of Breastfeeding Medicine, Ballard, J, Chantry C, Howard C R: Clinical Protocol Number 11, Guidelines for the evaluation and management of neonatal ankyloglossia and its complications in the breastfeeding dyad. bfmed.org. Academy of Breastfeeding Medicine, 2004
- Watson Genna, C. (2017). Supporting Sucking Skills In Breastfeeding Infants (3e éd.). Burlington MA : Jones and Bartlett
- Mannel, , Martens, P. et Walker, M. (2013). Core Curriculum for Lactation Consultant Practice (3e éd., pp. 279-280, 481-486). Burlington MA : Jones and Bartlett
- Protocol Committee Academy of Breastfeeding Medicine, Ballard, J, Chantry C, Howard C R: Clinical Protocol Number 11, Guidelines for the evaluation and management of neonatal ankyloglossia and its complications in the breastfeeding dyad. bfmed.org. Academy of Breastfeeding Medicine, 2004
- Kotlow, (2004). Oral diagnosis of abnormal frenum attachments in neonates and infants. J Pediatr Dent Care, 10(3):11-14
- Palmer, B. (2003). Breastfeeding and http:www.brianplamerdds.com/bfeed_frenulums.htm. Publié en décembre 2003. Consulté le 8 févr. 2019.
- Martinelli, R.L.C., Marchesan, Q. et Berretin-Felix, G. (2012). Lingual Frenulum Protocol with Scores for Infants. The International Journal of Orofacial Myology, 38: 104-112
- Obladen, (2010). Much Ado about Nothing: Two Millenia of Controversy on Tongue-Tie. Neonatology,97(2): 83-9
- Raveenthiran, (2012). Release of Tongue-Tie in Neonates. J Neonatal Surg, 1(1): 15
- Lisonek, , Liu, S., Dzakpasu, S., Moore, A.M. et Joseph, K.S. (2017). Changes in the incidence and surgical treatment of ankyloglossia in Canada. Pediatrics & Child Health, 22(7): 382-386
Introduction des aliments solides
Alyssa Rumford, Promotion de la santé
À quel moment les aliments solides devraient-ils être introduits ?
Introduisez les aliments solides à l’âge de six mois. À cet âge, les nourrissons montrent qu’ils sont prêts, comme en ayant un bon contrôle de leur tête et en pouvant s’asseoir dans une chaise haute.1, 2 Avant cet âge, il faudrait seulement les nourrir au lait maternel ou à la préparation pour nourrissons.
Quels risques l’introduction précoce ou tardive des aliments solides présente-t-elle ?
L’introduction précoce d’aliments solides, y compris de céréales pour nourrissons, « n’offre aucun avantage aux nourrissons et peut augmenter le risque de sous-alimentation et de maladies diarrhéiques ».2 Leur introduction tardive est liée à « une défaillance de la croissance, des carences en micronutriments et une baisse des facultés motrices ».2
Quels sont les aliments qui devraient être introduits en premier ?
Introduisez d’abord des aliments riches en fer pour réduire le risque de carence. La viande, la volaille, les œufs, le tofu et les céréales pour nourrissons enrichies de fer en sont des exemples. Offrez-en au moins deux fois par jour.1, 2, 3
Qu’en est-il des autres aliments et boissons ?
- Une fois que des aliments riches en fer sont consommés régulièrement, les parents peuvent commencer à offrir d’autres aliments.3
- Retardez l’introduction de lait de vache jusqu’à l’âge de 9 à 12 mois pour réduire le risque de carence en fer. Encouragez les parents à continuer d’allaiter leur nourrisson jusqu’à l’âge de deux ans ou plus. Si celui-ci n’est pas nourri au sein, le lait de vache entier pasteurisé (3,25 %) peut remplacer la préparation pour nourrissons à neuf mois.3
- Le lait écrémé, à 1 % et à 2 % et les boissons d’origine végétale (peu importe l’enrichissement) ne sont pas recommandés pour les enfants de moins de deux ans.3
- Il y a lieu d’éviter de donner du miel aux enfants de moins d’un an pour réduire le risque de botulisme infantile.3
- Les allergènes alimentaires courants peuvent être introduits à six mois. Ils devraient être introduits un à la fois, à un intervalle de deux jours.3,4
Quelles sont les textures à offrir ?
Les nourrissons ont les habiletés de motricité orale requises pour manger des aliments de diverses textures, y compris des aliments en purée, écrasés, émincés, grumeleux et des aliments tendres qui se mangent avec les doigts. Il y a lieu d’éviter les aliments petits, durs, ronds.1,2,3
À quelle fréquence faudrait-il offrir des aliments solides ?
L’alimentation devrait être dictée par les signes de faim et de satiété que donne le nourrisson. Commencez par offrir une ou deux cuillérées à thé de quelques aliments deux fois par jour. Progressez lentement et cherchez à offrir des aliments solides de trois à cinq fois par jour. Un calendrier régulier d’alimentation peut être établi à l’âge de 12 mois.1, 2, 3
Afin de vous renseigner sur l’introduction des aliments solides, consultez La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations pour l’enfant âgé de 6 à 24 mois ou communiquez avec Santé publique Sudbury et districts au 705.522.9200, poste 342.
Références
- DécouvrezLesAliments, 2018. Initier votre bébé aux aliments solides. Récupéré le 14 janvier 2019 à la page http://www.unlockfood.ca/en/Articles/Breastfeeding-Infant-feeding/Introducing-solid-food-to-your-baby.aspx.
- Practice-based Evidence in Nutrition. 2015. Knowledge Pathway: Infant-Nutrition – Complementary Feeding. Récupéré le 14 janvier 2019 à la page https://www.pennutrition.com/toc_public.aspx
- Santé Canada, Société canadienne de pédiatrie, Les diététistes du Canada et le Comité canadien pour l’allaitement, 2014. La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations pour l’enfant âgé de 6 à 24 mois. Récupéré le 14 janvier 2019 à la page https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/guide-alimentaire-canadien/ressources/nutrition-nourrisson/nutrition-nourrisson-terme-sante-recommandations-naissance-six-mois/6-24-mois.html
- Pratique de la nutrition fondée sur des données probantes, 2016. La prévention des allergies alimentaires chez les nourrissons. Récupéré le 14 janvier 2019 à la page https://www.dietitians.ca/Downloads/Public/Evidence-Clip-Food-Allergy-Prevention-in-Infants-r. aspx
Texture des aliments complémentaires
Alyssa Rumford, Promotion de la santé
Il arrive couramment que les gens croient, à tort, que les nourrissons doivent commencer par manger des aliments en purée et passer progressivement à d’autres textures. À l’âge de six mois, ils ont les habiletés de motricité orale requises pour consommer des aliments de diverses textures, y compris des aliments en purée, émincés, écrasés, broyés ou grumeleux et des aliments tendres qui se mangent avec les doigts.1, 2, 3 Offrir des aliments aux textures variées permet aux nourrissons d’acquérir des aptitudes importantes à mastiquer et avaler.1 À l’âge d’un an, ils peuvent manger divers aliments que consomme la famille, écrasés, broyés ou coupés.3
Les nourrissons montreront qu’ils sont prêts à consommer des aliments solides vers l’âge de six mois. La période critique pour en introduire se situe entre six et neuf mois. L’introduction précoce « n’offre aucun avantage aux nourrissons et risque d’augmenter le risque de sous-alimentation et de maladies diarrhéiques ».3 Leur introduction tardive est liée à une défaillance de la croissance, des carences en micronutriments et une baisse des facultés motrices.1,2 Le report de l’introduction d’aliments à texture grumeleuse après neuf mois a aussi été lié à des problèmes d’alimentation et un apport inférieur en aliments nutritifs.1
Exemples d’aliments qui se mangent avec les doigts sans danger1:
- petits morceaux de légumes et de fruits cuits jusqu’à tendreté
- fruits mûrs et tendres comme les bananes
- viande, poisson sans arêtes et volaille émincés, broyés ou écrasés
- fromage râpé
- croûtes de pain ou rôties
Lorsque les nourrissons apprennent à manger des aliments solides, il se peut qu’ils aient des haut-le-cœur. C’est un réflexe normal et naturel qui prévient la suffocation.1, 2 Certains parents peuvent se sentir anxieux ou nerveux jusqu’à ce qu’ils se fassent dire la différence entre haut-le-cœur et suffocation.1 Rassurez les parents en leur disant que si leur enfant est attentif, s’asseoit droit et n’est pas distrait, le risque de suffocation est le même que chez un adulte.1
Les aliments durs, petits, ronds ou collants augmentent le risque de suffocation et représentent un danger pour les enfants de moins de quatre ans. Les bonbons durs, les gouttes pour la toux, le maïs soufflé, les hot-dogs, les fruits séchés, la guimauve, les noix, les graines, le poisson contenant des arêtes, les raisins entiers et les légumes durs en sont des exemples.1, 3
Afin de réduire le risque de suffocation, voici les conseils que vous devriez donner aux parents et aux soignants :
- toujours surveiller leur enfant lorsqu’il mange1
- offrir des aliments de texture et de taille appropriées4
- nourrir leur nourrisson lentement4 ou le laisser se nourrir par lui-même
- éviter les aliments qui augmentent le risque de suffocation4
- faire en sorte que leur nourrisson soit assis droit (et non avachi) dans une chaise haute4
- éviter les distractions pendant le repas (par exemple, la télévision, les jouets, les tablettes, les téléphones)4
- recevoir une formation en premiers soins et en RCR pour intervenir en cas de suffocation1
- éviter de donner de la nourriture à leur enfant dans un véhicule en mouvement1
Références
- Santé Canada, Société canadienne de pédiatrie, Les diététistes du Canada et le Comité canadien pour l’allaitement, La nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandations pour l’enfant âgé de 6 à 24 mois. Récupéré le 14 janvier 2019 à la pagehttps://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/guide-alimentaire-canadien/ressources/nutrition-nourrisson/nutrition-nourrisson-terme-sante-recommandations-naissance-six-mois/6-24-mois.html
- DécouvrezLesAliments (2018). Initier votre bébé aux aliments solides. Récupéré à la page http://www.unlockfood.ca/en/ Articles/Breastfeeding-Infant-feeding/Introducing-solid-food-to-your-baby.aspx
- Les diététistes du Canada (2018). Infant nutrition – Complementary feeding: Summary of recommendations and evidence. Dans : Pratique de la nutrition fondée sur des données probantes [PEN]. Récupéré à la page https://www.pennutrition.com/KnowledgePathway.aspx?kpid=2503&trcatid=42&trid=2514#texture. Accessible seulement par abonnement.
- DécouvrezLesAliments (2018). Initier votre bébé aux aliments solides : Conseils de sécurité. Récupéré à la page https://www.unlockfood.ca/fr/Articles/Alimentation-des-nourrissons/Initier-votre-bebe-aux-aliments-solides-Conseils.aspx?aliaspath=%2fen%2fArticles%2fBreastfeeding-Infant-feeding%2fIntroducing-solids-to-your-baby-Safety-tips
Plantes nuisibles
Moriah Thorpe, Santé environnementale
Ce que vous devez savoir
L’été s’accompagne d’un risque accru d’exposition à des plantes nuisibles. Bon nombre de ces espèces végétales envahissantes représentent une menace pour la santé humaine, car elles peuvent contenir des composés toxiques dans leurs tiges, leurs feuilles et leurs fleurs. Les gens peuvent être exposés par l’inhalation, le contact avec la peau ou les yeux ou l’ingestion.1 Les professionnels de la santé sont encouragés à tenir compte de l’exposition aux plantes nuisibles lorsqu’ils évaluent un cas en vue d’établir un diagnostic et de proposer un traitement. Ils devraient aussi reconnaître que les signes et symptômes ressemblent souvent à ceux d’autres problèmes de santé.2
Signes et symptômes de l’exposition
En combinaison avec l’exposition au soleil, la sève de la Berce du Caucase et du panais sauvage peut causer de graves brûlures et la formation de cloques sur la peau (phytophotodermatite).3,4 La phytophotodermatite peut présenter des similitudes avec d’autres affections cutanées comme la cellulite et la dermatite de contact allergique.2 Dans les cas de contact cutané, lavez la peau exposée à l’eau froide et au savon dès que possible.1 Si les yeux entrent en contact avec la sève, il y a lieu de les rincer à fond à l’eau propre pendant 10 minutes et de les recouvrir de lunettes foncées pour éviter l’exposition à la lumière du soleil.5 Si la sève se retrouve dans les yeux, elle peut causer une cécité temporaire ou permanente.3 Les personnes atteintes devraient consulter un médecin dès que possible. En cas de brûlure, les professionnels de la santé peuvent traiter les zones touchées au moyen de stéroïdes topiques et d’anti-inflammatoires non stéroïdiques pour l’analgésie.2 Les cloques devraient être traitées comme des brûlures chimiques.2
L’herbe à puce produit dans ses racines, sa tige, ses fleurs et ses feuilles une sève pouvant causer des éruptions cutanées allant de légères à graves et entraînant une forte démangeaison (dermatite de contact allergique).3,6 Déchirer ou froisser la plante peut également exposer la peau à la sève.3 Celle-ci peut coller aux vêtements et aux outils ou se transmettre d’une personne à l’autre par contact ou frottement.3 En cas de contact cutané, rincez doucement à l’eau froide et au savon doux dès que possible. Afin de soulager le prurit, les professionnels de la santé peuvent prescrire des antihistaminiques oraux et suggérer l’application de compresses froides et de lotion à la calamine ainsi que la prise de bains d’eau tiède avec du bicarbonate de soude ou de l’avoine colloïdale.7 Parmi les autres traitements figure l’usage d’agents anti-inflammatoires comme des corticostéroïdes.7
Le pollen de l’herbe à poux commune est un allergène qui cause le rhume des foins et la dermatite.5 Il est largement diffusé par la perturbation et le vent, qui le transporte sur des centaines de kilomètres.5
Les tiges de rhubarbe constituent une source alimentaire courante pour bien des gens et sont largement utilisées dans les conserves et en pâtisserie ou sont consommées crues. En revanche, les feuilles de rhubarbe contiennent des oxalates qui sont toxiques pour les humains. Quelles soient crues ou cuites, en ingérer de grandes quantités causerait un empoisonnement.9 Les symptômes peuvent inclure des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, des étourdissements et la mort.9 Le traitement des personnes affectées inclut la prise d’antihistaminiques locaux ou oraux, de corticostéroïdes par voie nasale et de décongestionnants.8
Si une personne avale une feuille de rhubarbe, elle devrait consulter un médecin et appeler le Centre antipoison de l’Ontario immédiatement : 1.800.268.9017.
Vous trouverez une liste complète des plantes nuisibles qui poussent en Ontario sur la page Web du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales.
Prévention
Les professionnels de la santé peuvent envisager de discuter de mesures préventives avec les personnes qui risquent le plus d’être exposées à des plantes nuisibles. Même si n’importe qui peut entrer en contact avec une plante nuisible, les enfants et les personnes qui passent de longues périodes à l’extérieur à des fins récréatives ou professionnelles, y compris les randonneurs, les jardiniers, les travailleurs agricoles ou forestiers et les pompiers, courent un plus grand risque. En général, les gens devraient apprendre à reconnaître les plantes nuisibles et prendre les précautions nécessaires, y compris porter des manches longues et couvrir la peau exposée. De plus, il faudrait encourager les parents pour qu’ils montrent à leurs enfants à rester à l’écart des plantes et à éviter de manger tout ce qui n’est pas de nature alimentaire.10
Si vous avez une question ou une inquiétude au sujet des plantes nuisibles, vous pouvez appeler Santé publique Sudbury et districts au 705.522.9200, poste 464 (1.866.522.9200, sans frais).
Références
- Ministère du Travail de l’Ontario (2018). Notes d’orientation à l’intention des pompiers : Exposition aux mauvaises herbes nuisibles. Récupéré à la page : https://www.ontario.ca/document/firefighter-guidance-notes/3-5-exposure-noxious-weeds
- Baker, G., Bedford, J. et Kanitkar, S. (2017). Keeping pace with the media; Giant Hogweed burns – A case series and comprehensive review. Burns, 43(5), 933-938.
- Gouvernement de l’Ontario (2019). Travailler à l’extérieur. Récupéré à la page : https://www.ontario.ca/fr/page/travailler-lexterieur
- Tassie, et Sherman, K. (2014). Invasive Wild Parsnip (Pastinaca sativa) Best Management Practices in Ontario. Peterborough ON : Ontario Invasive Plant Council.
- Santé publique Sudbury et districts (2016) Plantes nuisibles. Récupéré à la page : https://www.phsd.ca/fr/sujets-et-des-programmes-de-sante/environnement/plantes-nuisibles
- Usatine, P. et Riojas, M. (2010). Diagnosis and management of contact dermatitis. American Family Physician, 82(3), 249-255.
- Gladman, A. C. (2006). Toxicodendron dermatitis: poison ivy, oak, and Wilderness & Environmental Medicine, 17(2), 120-128.
- Meltzer, O. et Bukstein, D. A. (2011). The economic impact of allergic rhinitis and current guidelines for treatment. Annals of Allergy, Asthma & Immunology, 106(2), S12-S16.
- Système canadien d’information sur la diversité (2014). Système canadien d’information sur les plantes toxiques : Rhubarbe (Nom commun). Récupéré à la page : https://www.cbif.gc.ca/fra/banque-d-especes/systeme-canadien-d-information-sur-les-plantes-toxiques/toutes-les-plantes-nom-commun/systeme-canadien-d-information-sur-les-plantes-toxiques-rhubarbe-nom-commun/?id=1370403267192
- (2014). Sécurité en matière de plantes : Un aperçu facile à comprendre sur les plantes toxiques. Récupéré à la page : https://www.aboutkidshealth.ca/fr/Article?contentid=1956&language=French
Fruits et légumes frais au banc des accusés
Adam Ranger, Santé environnementale
Maladies d’origine alimentaire : pas seulement dans les mauvais hamburgers
Si un patient présente des symptômes de maladie d’origine alimentaire comme des vomissements et de la diarrhée, n’écartez pas les fruits et légumes frais.
Même s’ils sont négligés en tant que cause, les fruits et légumes frais sont parfois liés à des éclosions de maladies d’origine alimentaire.1 Ils sont généralement considérés comme des « aliments prêts-à-manger ». Par conséquent, s’ils sont contaminés, ils ne font pas l’objet d’un traitement supplémentaire ou de mesures pour éliminer les contaminants, comme la cuisson.2
Escherichia coli O157:H7, Salmonella et Listeria sont trois bactéries pathogènes qui sont couramment présentes dans les fruits et légumes frais. Le tableau 1 expose dans leurs grandes lignes les symptômes et le traitement de ces infections.
Quoi faire si vous soupçonnez une maladie d’origine alimentaire :
- Demandez à votre patient ce qu’il a mangé trois jours avant le début des symptômes. Toute consommation d’aliments dans des endroits publics comme les restaurants devrait être signalée à Santé publique Sudbury et districts afin que le bureau mène son enquête.
- Obtenez un échantillon de selles. Identifier tôt l’organisme responsable peut aider les inspecteurs de la santé publique à mener leur enquête, permettre de prévenir d’autres maladies et guider les fournisseurs de soins de santé dans leur choix de traitement.
- Demandez à votre patient s’il lave ses fruits et légumes frais avant de les manger. Les laver peut réduire la présence d’agents pathogènes, sans toutefois les éliminer.7
tableau 1
Agent pathogène | Symptômes | Période d’incubation | Antibiotique privilégié |
---|---|---|---|
Escherichia coli O157:H7 | Forte douleur abdominale, diarrhée (parfois sanglante), nausées et vomissements, fièvre, frissons, maux de tête, myalgie, hématurie4 | De 2 à 10 jours4 | Antibiotiques non recommandés4 |
Salmonella | Douleur abdominale, diarrhée, frissons, fièvre, nausées et vomissements4 | Généralement de 12 à 36 heures, mais possiblement de 6 à 72 heures4 | Fluoroquinolones comme la ciprofloxacine ou la levofloxacine comme mesures de première ligne5 |
Listeria monocytogenes | Nausées et vomissements, crampes abdominales, diarrhée ou constipation, maux de tête, fièvre4 | De 2 à 3 semaines, et jusqu’à 70 jours4 | Pénicilline ou ampicilline comme mesure de première ligne6 |
Quelles sont les mesures prises pour s’attaquer aux maladies d’origine alimentaire ?
Des travaux sont en cours pour prévenir la présence d’agents pathogènes dans les fruits et légumes frais. Récemment, Santé Canada a formé un groupe de travail qui a examiné les recherches microbiologiques requises à leur sujet au Canada, comme la surveillance.3
La salubrité des aliments est une priorité à bien des ordres de gouvernement. Santé Canada établit les règles et les normes de qualité concernant les aliments vendus au Canada. Ces normes sont appliquées au moyen des inspections qu’effectuent l’Agence canadienne d’inspection des aliments et les inspecteurs de la santé publique de Santé publique Sudbury et districts, à l’échelle locale.
Afin d’en apprendre davantage sur la salubrité des aliments, allez sur notre site Web à l’adresse https://www.phsd.ca/fr/sujets-et-des-programmes-de-sante/salubrite-des-aliments.
Sources possibles de contamination dans les fruits et légumes frais :
- sol
- animaux
- eau
- fumier mal composté
- manipulation pendant le stockage, le transport et la mise en étalage
- comptoirs et planches à découper dans la cuisine, chez soi
Références
- Santé Canada (2013). Conseils sur la salubrité des aliments – salubrité des fruits et légumes frais. Récupéré à la page https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/salubrite-aliments/conseils-salubrite-aliments/salubrite-fruits-legumes-frais.html
- Santé Canada (2013). Conseils généraux de salubrité – conseils sur la salubrité des fruits et légumes frais. Récupéré à la page https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/conseils-generaux-salubrite/conseils-salubrite-fruits-et-legumes-frais.html
- Santé Canada (2009). Priorisation des besoins de recherche microbiologique sur les fruits et les légumes frais au Canada. Récupéré à la page https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/salubrite-aliments/conseils-salubrite-aliments/priorisation-besoins-recherche-microbiologique-fruits-legumes-frais-canada.html
- American Public Health Association (2008). Control of communicable diseases manual: An official report of the American Public Health Association (19e éd.).
- Santé Canada (2016). Traitement de la salmonellose (Salmonella). Récupéré à la page https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/salmonellose-salmonella/traitement.html
- Santé Canada (2016). Traitement de la listériose (infection à listérias). Récupéré à la page https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/listeriose/traitement-listeriose.html
- Agence canadien d’inspection des aliments (2018). Guide des pratiques hygiéniques à l’intention des fabricants de légumes frais pré-coupés prêts-à-manger. Récupéré à la page https://www.inspection.gc.ca/aliments/directives-archivees-sur-les-aliments/systemes-de-production-d-aliments-salubres/modeles-generiques-de-haccp-et-des-documents-d-ori/legumes-frais-pre-coupes-prets-a-manger/fra/1371036204069/1371036205913
Floraisons d’algues bleu-vert
Rachel O’Donnell, Santé environnementale
Que sont les algues bleu-vert ?
Les algues bleu-vert, également connues sous le nom de cyanobactéries, sont des bactéries présentes dans tous les plans d’eau. Bien qu’elles soient généralement peu nombreuses et donc invisibles dans l’eau, elles peuvent se multiplier rapidement pour former une floraison dans n’importe quel lac ou ruisseau, lorsque les conditions sont propices (normalement, lorsque les eaux sont chaudes, calmes et contiennent plein de nutriments)3. Même si les floraisons s’observent surtout l’été et l’automne, elles peuvent se produire à n’importe quel moment de l’année1. Les algues bleu-vert tiennent leur nom de la couleur courante de la floraison, laquelle ressemble à une nappe de peinture bleu-vert à la surface de l’eau. Toutefois, la couleur des floraisons peut aller du bleu-vert au brun olive, en passant par le rouge. Lorsque la floraison meurt, elle dégage une odeur semblable à celle de déchets en décomposition.
Pourquoi les algues bleu-vert sont-elles néfastes ?
Certaines espèces d’algues bleu-vert peuvent produire des toxines concentrées en cas de floraison ou lorsque celle-ci meurt. Il n’existe aucun moyen de savoir si la floraison est toxique par son aspect. Lorsqu’une floraison néfaste est soupçonnée, des échantillons sont soumis à des laboratoires aux fins d’identification et d’analyse pour déceler la présence de microcystine, y compris de microcystine-LR, la toxine que produisent couramment les algues bleu-vert2.
Exposition et symptômes
Exposition | Signes et symptômes |
---|---|
Ingestion d’eau contaminée par de fortes concentrations d’algues bleu-vert ou leurs toxines | ⇢ nausées, vomissements, diarrhée ⇢ mauvais goût dans la bouche ⇢ hépatite ou jaunisse aiguë ⇢ malaise, léthargie ⇢ maux de tête ⇢ fièvre ⇢ perte d’appétit |
Contact cutané avec de l’eau contaminée par de fortes concentrations d’algues bleu-vert ou leurs toxines | ⇢ dermatite de contact incluant une éruption cutanée, une démangeaison et des cloques ⇢ inflammation des lèvres ⇢ douleur et rougeur aux yeux |
Inhalation d’aérosols contaminés par de fortes concentrations d’algues bleu-vert ou leurs toxines | irritation des voies respiratoires supérieures, y compris un sifflement, de la toux, une oppression thoracique et un essoufflement |
Traitement et prévention
Il n’existe aucun antidote connu à ces toxines. Les soins médicaux apportent un soutien3.
La population devrait faire preuve de prudence lorsqu’il s’agit de manger du poisson capturé dans des eaux où se produisent des floraisons d’algues bleu-vert. Le foie, les reins et les autres organes du poisson ne devraient pas être consommés. Conseillez à vos patients de suivre le Guide de consommation du poisson de l’Ontario (ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario).
De plus, les patients qui ne sont pas branchés à un réseau municipal d’approvisionnement en eau devraient prendre des précautions supplémentaires comme utiliser une autre source d’eau potable (de l’eau embouteillée, par exemple) si une floraison d’algues bleu-vert se trouve à proximité de leur tuyau de prise d’eau.
Faire bouillir ou traiter l’eau n’éliminera pas la toxine et risque en fait d’en augmenter la concentration. Sur les lacs et les ruisseaux où la présence de floraisons d’algues bleu-vert a été confirmée, les patients qui utilisent l’eau de surface pour s’approvisionner en eau potable voudront peut-être songer à opter pour une autre source d’eau protégée.
Rôle de la santé publique
L’Ontario dispose d’un plan exhaustif pour réagir aux floraisons d’algues bleu-vert néfastes. La réponse inclut la collaboration entre les bureaux de santé locaux et le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs pour que les incidents algaux soient bien gérés2. La population est invitée à signaler les floraisons soupçonnées à son bureau de santé ou au ministère.
Afin d’en savoir plus, allez à la page https://www.phsd.ca/fr/sujets-et-des-programmes-de-sante/eau/algues-bleu-vert-cyanobacteries.
Références
Rage : soyez au courant
Holly Browne, Santé environnementale
Les gens consultent souvent un médecin après un contact avec des animaux comme les chauves-souris, parce qu’ils risquent d’avoir contracté la rage. Cette maladie se transmet seulement lorsque le virus s’introduit dans une plaie causée par une morsure, une coupure ouverte ou les muqueuses comme celles de la bouche ou des yeux.
Mes patients peuvent-ils contracter la rage dans les districts de Sudbury et de Manitoulin ?
Bien que le risque soit relativement faible à l’heure actuelle, il se peut que des personnes soient exposées au virus de la rage à l’échelle locale. Il n’y a eu aucun signalement de rage chez des animaux terrestres dans les districts de Sudbury et de Manitoulin depuis 2003. Cependant, une éclosion de rage a lieu chez les ratons laveurs dans la région de Hamilton. Elle a été contenue jusqu’à présent, mais il suffit qu’un ou deux animaux atteints soient introduits dans notre région pour que notre situation change. Des résultats positifs ont été obtenus chez des chauves-souris dans ces secteurs en 2012.
Que dois-je faire si un patient me signale une exposition ?
La loi ontarienne stipule qu’un médecin, une infirmière autorisée de la catégorie avancée, un vétérinaire, un policier ou une autre personne qui détient des renseignements sur une morsure ou un autre contact avec un animal qui risque d’entraîner la transmission de la rage à des personnes doit en aviser dès que possible le médecin-hygiéniste et lui fournir l’information.
Santé publique Sudbury et districts encourage les cabinets de médecin, les cliniques sans rendez-vous et les services des urgences à signaler les morsures et les autres contacts avec des animaux dès que possible, dans le but d’empêcher que la rage ne soit transmise à des humains.
Comment dois-je signaler une exposition ?
Il est possible de signaler les expositions 24 heures sur 24, sept jours sur sept, en appelant Santé publique Sudbury et districts au 705.522.9200, poste 464, pendant les heures d’ouverture, ou encore l’inspecteur de la santé publique de garde au 705.688.4366, en dehors des heures d’ouverture. Il est également possible de télécopier un rapport d’enquête pour le contrôle de la rage (vous pouvez obtenir une copie à la page https://www.sdhu.com/fr/professionnels/health-professionals-fr/declarations-des-professionnels-de-la-sante/rage-professionnels-de-la-sante) au 705.677.9607.
Afin de vous assurer que tous les rapports d’incidents entre animaux et humains fassent l’objet d’une enquête dans un délai de 24 heures, il faut absolument qu’ils soient transmis par téléphone à l’inspecteur de la santé publique de garde après les heures d’ouverture, y compris le week-end.
La prophylaxie post-exposition (PPE) est-elle requise immédiatement ?
Chaque exposition est évaluée individuellement dans le but d’établir si la PPE s’impose. Cette évaluation du risque peut se faire pendant l’appel à l’inspecteur de la santé publique ou peut être fournie à la victime. Elle comprend :
- l’espèce de l’animal, dont la prévalence de la rage chez celle-ci et la prévalence de la rage chez d’autres espèces dans le secteur ;
- en cas d’exposition par un animal domestiqué : la situation vaccinale, les antécédents d’exposition potentielle à d’autres animaux dont on ignore s’ils ont été vaccinés contre la rage, les antécédents de voyage, et le comportement de l’animal domestique en cause ;
- en cas d’exposition par un animal non domestiqué (p. ex., un raton laveur ou une moufette), la PPE serait livrée au médecin immédiatement, sur demande ;
- le type d’exposition : morsure ou non (p. ex., contact salivaire avec une ouverture sur la peau ou une muqueuse, transplantation d’organes infectés) ou contact direct avec une chauve-souris ; à moins qu’une exposition se soit produite par l’un ou l’autre de ces trois modes, la transmission de la rage est hautement improbable ;
- expositions par morsure : la rage se transmet le plus souvent par une morsure ; celle-ci se définit comme étant toute pénétration de la peau par des dents ;
- exposition sans morsure : cette catégorie englobe la contamination d’éraflures, d’abrasions ou de coupures sur la peau ou les muqueuses par la salive ou d’autres matières potentiellement infectieuses, comme le tissu cérébral d’un animal enragé ;
- expositions par une chauve-souris : la prophylaxie antirabique post-exposition après le contact avec une chauve-souris est recommandée lorsque les deux conditions qui suivent s’appliquent :
- Il y a eu contact direct avec une chauve-souris ; ET
- Il est possible d’écarter une morsure, un coup de griffe ou l’exposition à la salive par une blessure ou une muqueuse.
- les circonstances de l’exposition : provoquée ou non ;
- la situation vaccinale et le comportement d’un animal domestique ;
- l’âge de la personne exposée ;
- l’emplacement et la gravité de la morsure (p. ex., la taille des morsures et leur nombre).
Un document récent du ministère de la Santé fournit des conseils aux fournisseurs de soins de santé sur la prise en charge des patients soupçonnés d’avoir été exposés à la rage.
Si l’animal est accessible et qu’il est possible de l’observer, il est mis en observation pendant au moins 10 jours à compter de la date de l’exposition dans le but de confirmer que la rage n’a pas été transmise.
Où puis-je obtenir de plus amples renseignements sur la prise en charge des cas d’exposition présumée à la rage ?
D’autres renseignements se trouvent dans le Document d’orientation sur la prise en charge des cas d’exposition présumée à la rage et dans Prise en charge des cas d’exposition présumée à la rage. Il est possible d’en obtenir aussi en communiquant avec Santé publique Sudbury et districts.
Références
- Comité consultatif national de l’immunisation ; Agence de la santé publique du Canada. Agents d’immunisation active, Vaccin contre la rage (partie 4). Dans : Guide canadien d’immunisation, édition évolutive. Ottawa ON: Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2012 [cité le 23 avril 2013]. Offert à la page : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/vie-saine/guide-canadien-immunisation-partie-4-agents-immunisation-active/page-18-vaccin-contre-rage.html
- Ministère de la Santé et des Soins de longue durée. Lignes directrices concernant la gestion des cas d’exposition présumée à la rage. Toronto, ON: Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2013. Offert à la page : http://www.health.gov.on.ca/fr/pro/programs/publichealth/oph_standards/docs/protocols_guidelines/Management_of_Potential_Rabies_Exposures_2019_fr.pdf
- Ontario. Ministère de la Santé et des Soins de longue durée. Prise en charge des cas d’exposition présumée à la rage. Toronto ON : Imprimeur de la Reine pour l’Ontario, 2013. Offert à la page : https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/rabies-exposure-guidance-hcps.pdf?la=fr